Au moment de choisir une banque, il apparaît que les différences entre les solutions existantes sont de plus en plus ténues. Cependant, le consommateur lambda n’a pas conscience de ces différences, car les établissements même s’ils n’ont pas tous les agréments et licences développent des partenariats pour proposer l’ensemble des services. Il est à noter que plus il y a de prestataires, plus les failles de sécurité sont possibles et les bugs aussi.
Établissement Prestataire de paiement ou Établissement de Monnaie Électronique ?
Les startup de la Fintech se multiplient partout dans le monde. En France, nous en comptabilisions une vingtaine en juin 2019. Nous serions aujourd’hui plutôt vers la trentaine d’acteurs disponibles.
Que sont les établissements de paiement ?
Les établissements de paiement existent depuis 2009. Ce sont des entreprises agréées pouvant fournir des services de paiement à la différence d’un établissement de crédit comme les banques. L’organisme officiel qui certifie et garantit la qualité des services et la sécurité des transferts est l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, dit aussi l’ACPR. Leur structure est plus légère que celle d’une banque classique. Leur champ d’exercices est également plus restreint. Au moment d’ouvrir un compte bancaire chez eux, l’alternative de la carte prépayée doit aussi être étudiée.
Ce que peut faire un établissement Prestataire de Paiement (dit aussi PSP)
Les établissements de paiement ont le droit de réaliser les opérations suivantes :
- Toutes les opérations initiées par carte, virement et prélèvements;
- Les transferts de fonds;
- La mise à disposition d’instrument de paiement;
- Les versements et retraits sur compte;
- Les services de change, de garde, d’enregistrement et traitement des données;
- L’octroi des crédits ayant un caractère accessoire et remboursables dans les 12 mois.
L’établissement de paiement peut proposer des cartes de paiement. Celles-ci sont dites à autorisation systématique c’est-à-dire avec contrôle de solde, ce qui ne permet pas d’avoir un découvert. Il a également le droit de mettre à disposition des cartes prépayées anonymes ou nominatives.
Les principaux établissements de paiement
Les principaux établissements de paiement connus sont :
- Le compte Nickel,
- American Express,
- Aumax pour moi,
- PayTop…
La liste complète compte près de 70 acteurs.
Savoir distinguer établissement de paiement et établissement de monnaie électronique
Que sont les établissements de monnaie électronique ?
Une entreprise qui souhaite mettre à la disposition de ses clients français un service pour émettre et gérer de la monnaie électronique doit être agrémentée par le même organisme que les établissements de paiement. À titre informatif, la monnaie électronique est une valeur monétaire qui se présente sous la forme électronique. L’ACPR, qui fait office de superviseur, délivrera après vérification de très nombreux facteurs en lien avec la solidité financière et les moyens engagés en termes de sécurité et techniques, un agrément d’établissement de monnaie électronique (EME). Il faut compter 3 mois pour obtenir cet agrément. Le capital exigé est bien plus important que pour un PSP et les exigences prudentielles sont plus élevées pour les fonds propres.
Ce que peut faire un établissement de monnaie électronique
Les établissements ayant obtenu le statut d’EME peuvent :
- Émettre de la monnaie électronique,
- Fournir l’intégralité des services de paiement.
Les principaux établissements de monnaie électronique
Les établissements de paiement et autres startup de la Fintech utilisent les services d’un établissement de monnaie électronique pour avoir une offre complète auprès de leurs clients. Les principaux établissements connus sont :
- Treezor, qui est une solution de monnaie électronique avec service de paiement et associé à d’autres services comme le wallet (agrégateur de compte), les cagnottes, les cartes de paiement…
- Limonetik.
Ces entreprises sont des établissements qui travaillent avec les professionnels. Cela ne concerne pas directement le consommateur en BtoC.
Ces deux statuts permettent aux startup de la Fintech une montée en puissance en douceur. Très souvent, ils ne sont qu’une étape avant l’obtention ou du moins la demande d’une licence bancaire.
Plus de précisions sur la carte prépayée
Carte prépayée ou dite de monnaie électronique.
La carte prépayée est une carte bancaire comme celle fournie par les banques. Ce peut être une Mastercard ou une Visa. Elle est utilisable partout, pour payer ou retirer de l’argent, faire des virements, des prélèvements. Elle sert essentiellement à transformer l’argent liquide en argent numérique.
Tout le monde peut en avoir une. Ces cartes peuvent être anonymes. Elle dispose de limite de paiement et de chargement restreints. La différence avec une carte de crédit classique est que le découvert est impossible.
Ces cartes sont émises par des sociétés disposant de l’agrément d’Établissements de Monnaie Électronique (EME).
Carte prépayée de paiement
La carte prépayée peut aussi être une carte de paiement. Dans ce cas, elle est obligatoire associée à un compte et autorise le découvert. L’anonymat y est donc impossible.Les limites de paiements et de retraits sont moins importantes et dépendent de l’établissement.
Il faut savoir qu’habituellement les néobanques proposent ce type de paiement.
La distinction entre banque et les néobanques
Quelle banque choisir ? Les différences entre les établissements de paiement, les cartes prépayées et les néobanques sont peu nombreuses. Certaines cartes prépayées sont associées à un RIB et un IBAN.Elles peuvent donc être considérées comme des comptes en banque. En effet, avec RIB et IBAN, il est possible de faire créditer salaires, prestations sociales… Ainsi, Qonto a obtenu un agrément d’établissement de paiement. C’est une première pour une néobanque.
Néobanques, banques classiques et banques en ligne
Au moment d’ouvrir un compte en banque, le choix se fait en fonction de ses besoins. L’offre numérique est systématique pour les banques en ligne, mais pas pour les banques classiques. Toutefois, ces dernières la proposent de plus en plus souvent. Quant aux néobanques, ce sont des fintechs associant finance et technologie. Elles ne sont pas des banques à part entière.
Des supports différents
Les banques traditionnelles privilégient le rapport humain. L’ordinateur est l’outil de prédilection des banques en ligne. Le smartphone est celui des néobanques. Là encore, la distinction est de moins en moins nette. L’ouverture d’un compte dans une banque en ligne se fait via Internet. L’envoi d’un justificatif papier est souvent nécessaire. Dans une néobanque, ouvrir un compte en banque est 100% digital et instantané.
Souscription et produits
Les banques traditionnelles et les banques en ligne exigent souvent un minimum de dépôt à l’ouverture. Ce n’est jamais le cas des néobanques. Du côté de l’offre des produits bancaires, les banques traditionnelles ont la gamme la plus large. Mais les banques en ligne s’en approchent de plus en plus. L’offre des néobanques se limite à un compte courant, parfois un livret.
Services et tarifs
Les néobanques ont des services numériques très étendus. Les trois types de « banques » proposent les retraits, virements et paiements par carte. Mais les néobanques vont plus loin et permettent de payer par SMS ou email. Les virements et paiements prennent de un à trois jours dans les banques classiques ou en ligne. Ils sont instantanés avec les néobanques. Quant aux tarifs, les banques traditionnelles sont les plus chères. Les banques en ligne sont bon marché. Les tarifs des néobanques sont attractifs sur certains points.