Ces consultations visant à évaluer l’état de santé général d’une personne et promises par Macron lors de sa campagne présidentielle seront lancées à partir de l’automne. Le principe est de prévenir et de détecter précocement d’éventuels problèmes chez un individu. Également connu sous le nom de bilan de santé, l’Examen de Prévention en Santé (EPS) auprès d’un médecin, d’un infirmier ou d’un pharmacien n’est pas obligatoire. Toutefois, le service est entièrement pris en charge par la Sécurité sociale. Les personnels, quant à eux, sont rémunérés 30€.
Examen de Prévention en Santé (EPS) : Un projet prévu pour l’automne
Entièrement investi dans ce projet, Aurélien Rousseau affirme ne pas être seulement le ministre de la Santé, mais également le ministre de la prévention. Sa création ayant été votée l’année dernière, l’EPS sera mis en place à partir de cet automne. « Nous débuterons les rendez-vous de prévention au 1er octobre, prioritairement auprès de la tranche d’âge des 45-50 ans », rassurait François Braun le mois dernier, quelques jours juste avant qu’il ait cédé sa place.
Pour ce faire, le gouvernement a tout d’abord envisagé de se concentrer sur 3 tranches d’âge. Une poule pour les jeunes âgés de 20 à 25 ans, une autre pour les personnes âgées de 40 à 45 ans et la dernière tranche d’âge regroupe les individus âgés de 60 à 65 ans.
En France, aujourd’hui, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne pour ce qui concerne le système de santé. Ces nouveaux rendez-vous devraient permettre de remettre les compteurs à zéro.
Chacun de ces groupes cible un objectif spécifique en matière de santé :
- Les jeunes entre 20 et 25 ans pour détecter les problèmes d’addiction comme la dépendance aux substances illicites, aux technologies…
- Les personnes âgées de 40 à 45 ans pour prévenir l’apparition des maladies chroniques comme le diabète afin de réduire le risque de développement des conditions médicales à long terme.
- Les individus âgés de 60 à 65 ans pour identifier les signes de perte d’autonomie, de manière à fournir des interventions et un soutien appropriés pour maintenir leur qualité de vie et leur capacité à vivre de manière indépendante.
Mais l’initiative ne vise pas uniquement à prévenir l’apparition d’un problème. Les sujets qui peuvent être discutés avec les médecins, les infirmiers, les sages-femmes et les pharmaciens peuvent tourner autour de l’alimentation, l’activité physique, la santé sexuelle… Les patients sont ainsi invités à remplir un questionnaire avant le rendez-vous. Qui plus est, ces consultations ne sont pas obligatoires. Mais force est de savoir qu’elles sont entièrement prises en charge par la Sécurité sociale.
EPS, comment prendre rendez-vous ?
Cet examen préventif en matière de santé doit être effectué au sein d’un centre d’examens de santé (CES).
Il en existe environ une centaine sur le sol français, réparti à la fois en métropole et en Guadeloupe. En principe, l’inscription à l’EPS passe par la caisse d’assurance maladie qui invite son patient à y participer. Sinon, celui-ci peut toujours contacter la caisse pour exprimer son souhait de bénéficier de cet examen. Celle-ci enverra ensuite une demande d’inscription que le patient doit remplir. Une fois la demande retournée, la personne reçoit une convocation officielle pour l’examen.
Cette dernière précisera la date, le lieu et l’heure de l’examen. Elle est également accompagnée d’un questionnaire médical à remplir. Crucial, ce dernier aidera les professionnels de la santé à mieux comprendre l’état de santé de leur patient, ses antécédents médicaux ainsi que ses habitudes de vie. Ce qui va ensuite orienter vers les examens qui à passer.
En fonction des réponses fournies dans le questionnaire médical, il est possible que des examens complémentaires soient recommandés. Ce qui aidera les professionnels à approfondir l’évaluation de la santé de la personne, une bonne raison de ne pas prendre les informations demandées à la légère.