Gestion passive et gestion active : définitions
Dans cette première partie, nous proposons une définition de ces 2 approches.
En préambule, indiquons que ce choix peut s’opérer sur la gestion d’une assurance-vie, ou d’un portefeuille boursier, ou de toute stratégie d’allocation d’actifs.
La gestion passive
La gestion passive, que les anglosaxons appellent « lazy investing », a pour objectif de refléter la performance des marchés financiers dans leur ensemble.
Pour réaliser cela, la gestion passive se base sur les ETFs, les fonds indiciels cotés en bourse.
Citons un exemple : un fonds qui duplique la performance du CAC40. Il s’agit ici pour le fonds d’avoir en portefeuille des actions des 40 sociétés du CAC40 en permanence.
En conséquence de cette approche, la gestion passive souhaite :
- Diversifier autant que possible ses investissements,
- Maximiser la durée d’investissement, le « time in market » en anglais.
A noter : la gestion passive est très intéressante pour les gérants de fonds car elle limite le risque commercial. En effet, en vendant un fonds indiciel, aucun client investisseur ne peut critiquer la gestion du fonds, qui est par définition suiveuse du marché !
La gestion active
Dans la gestion active, à l’inverse, l’objectif est de faire mieux que les marchés financiers.
Les gérants de fonds doivent avoir un « track record » prouvant leur capacité à lire et anticiper les marchés et à investir mieux que la moyenne des investisseurs.
Les objectifs poursuivis sont à l’opposé de ceux de la gestion passive :
- Choix des actifs ou« stock picking »: on choisira telle ou telle action, par exemple, en fonction de l’anticipation de meilleures performances,
- Investissement temporisé ou « market timing » : le gérant choisira d’entrer ou sortir d’une position à certains moments bien précis, afin de maximiser la performance au regard de l’évolution des prix des actifs.
Il s’agit bien entendu d’une stratégie de gestion très impliquée, nécessitant un niveau élevé de compétences et d’analyse des marchés financiers.
Quel mode de gestion privilégier aujourd’hui ?
De nombreux experts préconisent actuellement d’investir en gestion passive.
Pourquoi la gestion active ne fonctionne-t-elle pas ?
Les études montrent que la gestion active ne marche pas. La raison en est simple : le gros du volume des investissements en bourse provient des fonds d’investissement.
Or lorsqu’un fonds A achète une action, c’est qu’un fonds B la lui vend. Les fonds ont chacun leur propre rationalisation d’acheter et vendre cette même action, mais in fine, l’offre et la demande font que ces fonds se comportent comme des vases communicants.
En fin de compte, l’ensemble des fonds « travaillent » le marché, sur base d’intuitions souvent insuffisamment informées, et influencent les cours, mais sans qu’il n’y ait une réelle capacité d’anticiper l’évolution des cours.
C’est un regard très sévère sur la gestion et sur les capacités d’analyse des marchés boursiers, mais elle est validée par la recherche.
La preuve par les chiffres ? 80% des fonds d’investissement ont une performance inférieure à leur indice de référence, selon une étude (SPIVA).
Enfin, les marchés financiers sont aujourd’hui globalisés, avec des informations normées, accessibles à tous les acteurs de la même manière et en temps réel. Il est devenu illusoire de payer (sous forme de frais de gestion importants) des pseudo-compétences d’allocation d’actifs !
Notre conseil : choisir la gestion passive
La recherche scientifique et le bon sens nous mènent à vous conseiller de choisir la gestion passive, la plus à même de réduire vos frais de gestion, qui sont l’ennemi réel (sur le long-terme) de votre performance boursière.
Cette page est informative.
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Mathieu est un rédacteur professionnel qui a exercé chez des acteurs de la banque en ligne et qui connaît bien ce secteur. C'est un slasheur qui cumule de nombreuses activités et passions.