Un nouveau chapitre s’inscrit dans l’histoire de bunq. La néobanque de la liberté vient d’avoir l’approbation de la Banque centrale néerlandaise sur un accord qui va lui permettre d’accueillir son tout premier investisseur externe. Pour l’occasion, Ali Niknam, le fondateur et à la fois le CEO de la Fintech s’est exprimé.
La banque mobile concrétise une levée de fonds record
Le compte mobile et écologique a récemment signé un accord avec la société britannique Pollen Street Capital. Ce dernier devient le premier investisseur externe de bunq en injectant 193 millions d’euros dans son capital. Avec cette levée de fonds de série A qu’une fintech européenne n’a jamais réalisée, la startup est désormais valorisée à 1,6 milliard d’euros.
Un parcours spécial
Fondée en 2012 par l’unique investisseur Ali Niknam, bunq a connu un parcours atypique :
- Son fondateur y a investi 98,7 millions d’euros,
- Il avait pour seul objectif de changer le secteur bancaire traditionnel de manière radicale,
- Pour cela, bunq a été la première banque à être ancrée dans les besoins de ses clients,
- Elle a ainsi décidé de construire des produits que les consommateurs aiment utiliser et pour lesquels ils sont prêts à payer,
- Son application mobile a été pensée pour intégrer les fonctionnalités conformes aux souhaits de ses utilisateurs et qui leur facilitent la vie
- Le fait de s’être entièrement autofinancée lui a permis de conserver une certaine liberté dans la construction de ses produits afin qu’ils restent conformes aux attentes de ses clients.
Une approche révolutionnaire
Tandis que les concurrents se sont lancés dans une voie différente, l’acteur basé à Amsterdam s’est tournée vers une approche révolutionnaire :
- Elle a cherché à accumuler les utilisateurs actifs et engagés,
- Le modèle choisi s’est avéré payant puisqu’en 2019 le total des dépôts réalisés par les utilisateurs a doublé. Il en est de même en 2020. En mai 2021, les dépôts enregistrés ont atteint 1 000 000 000€,
- bunq a connu son premier mois rentable au tout début de 2021,
- D’ici la fin de l’année, elle prévoit de parvenir à son seuil de rentabilité mensuelle,
- Outre son compte écologique Easy Green, elle a également choisi un modèle économique durable.
Des fonds pour élargir la vision de bunq
D’après les propos d’Ali Niknam, il est grand temps pour bunq d’élargir sa vision. Ces fonds nouvellement investis seront injectés dans le développement de l’entreprise.
L’acquisition de Capitalflow
En premier lieu, la stratégie de croissance de la « banque » mobile va désormais intégrer des acquisitions et des fusions. Aussi, une partie de ces fonds lui a permis de mettre en œuvre une toute première acquisition. La société indépendante vient en effet de sécuriser l’achat de Capitalflow, un prêteur privé irlandais.
Le choix de bunq s’est porté naturellement sur cette entreprise en raison de leurs valeurs communes. Celle-ci a également fait le choix d’accorder une importance particulière à la durabilité et à ses utilisateurs.
Par ailleurs, son CEO a affirmé vouloir se lancer dans une longue série de fusions et d’acquisitions plus tard.
Une extension en Europe
La banque mobile a récemment introduit des IBAN français, espagnols et allemands. Elle vient également d’ouvrir de nouveaux bureaux à Paris et à Cologne. Pour continuer sur sa lancée, elle prévoit d’utiliser les fonds nouvellement acquis pour étendre sa mission en Europe et dans d’autres pays. D’ici à la fin de 2022, elle entend doubler ses effectifs afin d’atteindre son objectif.
Pour Ali Niknam, ce nouveau départ démontre que bunq est là pour rester. D’ailleurs, elle compte bien poursuivre sa mission, celle de proposer une offre innovante qui continue de placer les utilisateurs au cœur de son modèle.