En janvier 2020, Qonto a réalisé une levée de fonds de 104 millions d’euros, une somme particulièrement importante pour une Fintech. Parmi les objectifs que la startup s’est fixés à cette époque, on a soulevé son ambition de décrocher l’agrément d’établissement de crédit en plus de son agrément de paiement transportable dans l’Union européenne. Finalement, l’entreprise française renonce à ce projet et décide d’explorer de nouveaux horizons.
Un compte pro avec une solution de financement
Qonto avait prévu d’utiliser les fonds qu’il a levés pour réaliser différents projets, dont l’obtention d’un agrément bancaire.
Un projet abandonné au profit d’autres chantiers
Avec l’agrément bancaire, Qonto aurait eu la possibilité d’octroyer directement des prêts à ses clients. Mais un an après avoir annoncé son intention, la startup décide de mettre le projet de côté en raison de la pandémie. C’est Alexandre Prot, cofondateur et CEO de Qonto, qui a partagé la nouvelle : « Nous pourrions devenir un établissement de crédit si nous le voulions, mais ce n’est pas notre objectif. Il faut du capital et du temps ». Le sujet ne s’affiche plus comme une priorité au sein de la fintech. Celle-ci a décidé de se focaliser sur d’autres projets.
Une nouvelle collaboration avec October
Qonto a décidé de déployer de nouveaux services et a choisi de travailler en étroite collaboration avec October, plateforme de prêts aux entreprises européennes. C’était en mai 2021 et nous avions fait un article à ce sujet.
Grâce à ce partenariat, la startup a pu accorder, pendant la crise, des PGE (prêts garantis par l’État) à ses clients. Ces derniers peuvent même contracter des crédits depuis juin dernier. Alexandre Prot déclare que « Le montant est de 30 000 € maximum sur 24 mois ».
Pour être éligibles au prêt, les sociétés doivent être clientes de la Fintech depuis un an minimum. Par ailleurs, il faut qu’elles réalisent un flux financier de 100 000 € minimum sur une année. Le CEO précise que « Un scoring est calculé par October à partir de son historique chez nous, les entreprises n’ont pas à présenter de business plan, ni de justificatif particulier. C’est October qui propose ou refuse un prêt pour un taux compris entre 6 et 9% ».
Le bilan de cette première année d’expérience a été un véritable succès. Un assouplissement des conditions pourrait être envisagé et le montant ainsi que la durée des prêts peuvent se voir augmentés.
Qonto continue sa croissance à l’internationale
En moins de 5 ans après son lancement, Qonto affiche une croissance fulgurante.
Un nombre de salariés doublé
Qonto a presque doublé ses effectifs. Il est passé de 250 à 450 salariés et devrait compter plus de 500 personnes avant de franchir la nouvelle année.
Alexandre Prot souligne que « Une centaine de recrutements sont encore en cours et un gros plan de recrutements est également prévu pour l’année prochaine ». Il faut donc avouer que la startup se déploie rapidement puisqu’en plus de conquérir progressivement le marché français, elle a aussi décidé d’ouvrir des agences à Berlin, à Milan et à Barcelone.
Les PME en ligne de mire
Qonto revendique aujourd’hui plus de 200 000 clients alors qu’avant l’été, elle n’en comptait encore que 150 000. D’ici 2023, elle vise à dépasser la barre des 500 000 utilisateurs avec notamment des clients qui sont à la fois des freelances, des ETI, des indépendants, des PME et plus de salariés.
« Au début, nos clients étaient principalement des indépendants, des freelances et de petites structures de moins de 10 salariés. Nous comptons maintenant des entreprises de 250 employés qui font face à d’autres problématiques, il fallait trouver de nouvelles solutions pour eux » précise Alexandre Prot. Ce qui a mené l’entreprise à déployer de nouveaux services, à savoir :
- une révision de l’interface pour les managers,
- l’attestation des papiers grâce à un simple scan ou une photo,
- la mise en place d’une carte flash permettant de donner à un salarié une carte virtuelle,
- le transfert par email des justificatifs.
C’est un développement intelligent de la part de Qonto. Nous leur souhaitons le meilleur à venir.