La situation économique, l’essor de la concurrence digitale et la baisse des fréquentation des agences bancaires physiques ont entraîné de nombreuses fermetures de points de vente. Si certains établissements bancaires classiques ont pourtant battu tous les records, aucun réseau n’a été épargné. Le point sur la situation des principaux acteurs.
Les suppressions d’agences se sont accélérées durant les 10 dernières années
De 2010 à 2020, les banques françaises ont fermé plus de 3 750 agences sur tout le territoire. Les fermetures ont été plus massives après 2015.
Les banques nationales sont celles qui ferment le plus d’agences
En une décennie, ce sont principalement les banques nationales qui ont été les plus contraintes à fermer certains de leurs points commerciaux :
- HSBC a fermé 27% de ses agences. L’an dernier, il n’en restait plus que 270. Le rachat de la branche retail devrait encore modifier la donne.
- BNP Paribas a perdu 22% de son réseau en fermant plus de 500 points de vente,
- La Société Générale a supprimé 17% de ses agences soit près de 400 points commerciaux.
- Le Crédit Lyonnais a fermé environ 13% de son réseau. Il a dû se défaire de plus de 240 points de vente,
- Le Crédit du Nord a supprimé pas moins de 70 agences. De nouvelles suppressions sont en vue suite à sa fusion avec la Société Générale.
Un quart des bureaux de poste a fermé ses portes
La Poste commercialise des services bancaires soit dans les agences postales communales et les relais poste commerçants soit dans les bureaux de poste. Ces derniers sont ceux qui donnent accès à l’ensemble des opérations financières.
Entre 2010 et 2020, le réseau total de la société française a connu une certaine stabilité. Cependant, durant la même période, le nombre de bureaux de poste a diminué de 25%. Ils sont aujourd’hui passés de 10 300 à 8 000 guichets.
Les pratiques sont hétéroclites chez les banques mutualistes
Chez les banques mutualistes, les pratiques sont différentes d’une enseigne à une autre :
- En 10 ans, la Caisse d’Epargne a fermé 11% de son réseau, soit environ 480 agences,
- Le Crédit Agricole a supprimé 10% de ses agences, soit plus de 622 points de vente,
- Le Crédit Mutuel n’a perdu que 3% de son réseau en fermant seulement 85 points commerciaux. Cette enseigne a préféré rééquilibrer ses agences au profit des régions sud et nord de l’Hexagone.
Quelles sont les raisons de cette baisse de nombre d’agences ?
Les raisons de ses nombreuses fermetures de points de vente sont multiples.
Les raisons expliquant la disparité entre banques classiques et banques mutualistes
Au vu de ces évolutions, ce sont les banques classiques qui ont fermé le plus d’agences. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette différence avec les établissements mutualistes :
- Leur histoire,
- Leur organisation,
- La différence de stratégie.
Chez les banques mutualistes, leur image est liée à leur ancrage territorial.
Pour consolider leur puissance locale, elles s’appuient sur un maillage dense avec de nombreuses caisses régionales. Les banques classiques, pour leur part, sont des banques des grandes villes. Elles ciblent des clients plus urbains à même de se rendre dans un quartier voisin en cas de fermeture de leur agence.
Les raisons expliquant les nombreuses fermetures de points de vente
La multiplication des fermetures d’agences à tour de rôle s’explique par différentes raisons :
- Une rentabilité considérée comme insuffisante,
- Une fréquentation des agences en baisse,
- Une évolution des comportements des utilisateurs.
La société évolue tout comme les besoins des utilisateurs. Aujourd’hui, bon nombre de Français estiment que la banque idéale serait celle qui permet de faire le choix entre les services en agence et les services digitaux. Les banques se doivent ainsi d’innover et de s’adapter. Si sur tout le territoire, plus de 36 000 agences continuent d’assurer une proximité physique, désormais, la présence des différentes banques est aussi digitale.
Les sources de cet article : BFM, Capital Magazine et AFP.