La France compte plus de 100 000 édifices religieux de type églises, couvents et chapelles sur son territoire. Dernièrement, une partie d’entre eux se sont retrouvés sur le marché de l’immobilier. Il a même été annoncé que d’ici 2030, entre 5% et 10% de ces biens seront tous vendus à des prix très abordables car les diocèses manquent de fonds faute de confinement à répétition et de fidèles prêts à les aider.
Pourquoi ce fait est-il devenu de plus en plus courant ?
Il est devenu fréquent que ces bâtiments culturels soient vendus à des prix abordables. Même si cela semble être une excellente affaire, les coûts des travaux restent tout de même assez élevés.
Les coûts de travaux très chers
Désormais, l’affichage de la note « À vendre » sur la porte d’une église n’est plus quelque chose d’anormal. En effet, en raison des frais de rénovation et de travaux trop élevés, il est devenu difficile de préserver et entretenir ces bâtiments. Certains d’entre eux ont donc été mis en vente. D’ailleurs, même ceux classés comme « monument historique » n’ont pas échappé à la cession.
Biens atypiques, ces lieux de culte en tant que structure immobilière attirent pas mal de clientèles. Entreprises, institutions, et même des particuliers, presque tout le monde s’est intéressé à ce marché, notamment depuis que ces établissements religieux ont pu être transformés sans trop de contraintes. La seule condition religieuse imposée, c’est que ces sites doivent être désacralisés, avec l’autorisation du clergé et de la préfecture avant d’être détruits et modifiés complètement.
La vente d’église, un marché très porteur
La vente de ces biens immobiliers est de plus en plus fréquente. Chaque année, entre 10 et 20 chapelles et églises sont cédées et transformées. Selon Maxime Cumunel, secrétaire général de l’Observatoire du patrimoine religieux, cela n’est pas prêt de ralentir ! En effet, les transactions de ces biens continuera à se multiplier dans les années à venir. Une chose tout à fait normale vu le recul grandissant de la pratique religieuse de la confession catholique en France.
Il est même prévu que d’ici 2030, entre 5 et 10% sur 100 000 édifices recensés seront vendus, détruits, abandonnés ou transformés. Actuellement, le nombre d’églises transformées est déjà passé de 31 en 2017 à 34 en 2019. Ceci reste faible mais le chiffre progresse.
Ces biens peuvent-ils vraiment être transformés sans se conformer à des règles ?
Oui, certains édifices religieux peuvent être modifiés à souhait et sans contrainte. Les acheteurs n’ont juste qu’à proposer leur projet et attendre qu’ils soient approuvés.
Les différents projets de transformation d’église
En cas de vente, les églises et les chapelles deux options sont possibles :
- les non classées monuments historiques peuvent facilement être démolies et transformées à souhait.
- Par contre, pour les riverains, celles classées « monument historique » conserveront toujours leur caractère symbolique bien que les lieux ne soient plus sacrés. Ils doivent donc faire l’objet d’une approbation avant d’être reconvertis en habitation pure.
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Trois exemples distincts
Comme le cas de l’église Sainte-Thérèse à Hirson, elle a reçu pas mal de propositions. Mais à la fin, elle a été rachetée par un pianiste international puis changée en lieu d’organisation de concerts gratuits, après que de nombreuses candidatures aient été disqualifiées par le diocèse de Soissons.
C’est aussi le cas de l’église Saint-Eloi-d’Aulnoye-Aymeries. Acquise à 150 000 € par un bailleur social, elle a été reconvertie en logements sociaux.
Enfin, pour l’église Saint-Louis à Tourcoing, elle a été cédée à 20 000 €. Il est prévu qu’elle soit transformée en lieu de concert et d’exposition.
Le coût moyen des bâtiments religieux
Selon Patrice Besse, fondateur de l’agence immobilière éponyme, le coût d’un édifice religieux varie en fonction de son état et de sa localisation. Il est compris entre 20 000 € et 500 000 € en milieu rural et encore beaucoup plus en pleine ville. Pour acquérir ces biens immobiliers pas très communs, il est aussi possible d’effectuer des demandes de prêt immobilier auprès d’un organisme de crédit.
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