Quels sont les taux des prêts en cette rentrée compliquée ? Constate-t-on une hausse ou une baisse ? Des disparités entre les régions ? Quelle est la probabilité d’obtenir un prêt ? Toutes les réponses aux questions des personnes susceptibles d’investir dans un bien immobilier.
Prêt immobilier : états des lieux de cette rentrée
La rentrée est souvent synonyme de changements, que ce soit dans les prix de certaines choses, ou les résolutions au même titre que celles du nouvel an, c’est aussi le mois des dépenses, et la bête noire de l’épargne.
Les chiffres significatifs
Que ce soit pour les crédits les plus courts ou les plus longs, il y a quasi peu ou pas de différence sur les taux moyens, de 0,05 à 0,10% en moyenne. Les différences se situent plus dans les meilleurs taux d’août et de septembre.
- Crédit sur 7 ans : meilleur taux (août et septembre) 0,39%, taux moyen en août 0,80% contre 0,85% en septembre. Taux stables.
- Crédit sur 10 ans : meilleur taux (août et septembre) 0,50%, taux moyen (août et septembre) 0,95%. Taux stables, pas de changement.
- Crédit sur 15 ans : meilleur taux (août et septembre) 0,75%, taux moyen en août 1,10% contre 1,15% en septembre. Taux stables.
- Crédit sur 20 ans : meilleur taux (août et septembre) 0,39%, taux moyen (août et septembre) 1,30%. Taux stables, pas de changement.
- Crédit sur 25 ans : meilleur taux en août 1,08% contre 1,22% en septembre, taux moyen en août 1,10%. Taux moyen (août et septembre) 1,60%. Taux stables.
- Crédit sur 30 ans : meilleur taux en août 1,55% contre 1,78% en septembre, taux moyen en août 1,90% contre 2,05% en septembre. Taux en très légères hausse.
Pas de gros changements
Voici ce que cela donne en image, extrait du site Empruntis :
Depuis août peu de changements au niveau national donc, cela vaut aussi au niveau régional.
Pour ceux qui l’ignoraient les taux varient également d’une région à l’autre, ce qui n’est pas négligeable en fonction du projet que l’on a. Certes pour une résidence principale on ne va pas déménager en fonction du taux, mais cela reste intéressant à connaître, que ce soit pour comparer ou pour la revente en cas de déménagement. Mais pour de l’investissement locatif c’est important de le savoir, là cela peut jouer dans la balance et permettre d’acheter un bien plus grand au même prix que chez soi et qui sera plus facilement louable. Le découpement se fait entre ces régions :
- Ile de France,
- Nord,
- Est,
- Rhône-Alpes,
- Sud-Ouest,
- Ouest et
- Méditerranée.
Les facteurs ayant une incidence sur les taux et les prêts
On en dénombre plusieurs, certains vont jouer sur l’obtention du prêt, d’autres sur l’évolution des taux. Commençons par les moins connus pour aller vers les plus évidents.
Les moins connus
- Les OAT : Obligation Assimilables au Trésor, soit les emprunts de l’État sur le long terme auprès des banques. C’est un bon indicateur pour connaître l’évolution des taux, en général ils suivent la tendance des OAT, s’ils augmentent ou baissent les taux suivent.
- Les taux de BCE : banque centrale européenne.
- Les évènements macro ou micro économique (élection, contexte géopolitique, grève…).
Ceux dont on se doute
- La conjoncture au moment de la demande, comme en ce moment avec la pandémie. Les taux restent bas mais l’obtention d’un prêt est plus compliquée vis-à-vis des banques en raison du risque lié à la perte d’emploi.
- La région comme nous l’avons vu au-dessus.
- Les taux d’assurance de prêt. Trop souvent sous-estimé et méconnu, voici des informations qui peuvent vous aider : changer de contrat d’assurance de prêt, chômage partiel et assurance emprunteur …
- L’apport personnel.
Nos conseils pour obtenir un prêt immobilier
Il ne faut pas confondre le fait que les taux soient bas avec le fait que le prêt soit facilement accepté. La situation des prêts n’est pas celle que l’on croit, la part des dossiers de prêts rejetés par les banques aurait doublé depuis 2019.
Concrètement à l’heure actuelle une personne sur 10 demandant un emprunt se voit refuser sa demande. Avoir un apport paraît plus qu’indispensable pour voir son prêt être accepté.
2019 a été une année historique pour le crédit immobilier avec 258 milliards d’euros de nouveaux crédits accordés, ce qui a induit le durcissement actuel. Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), l’Économie, Bruno Le Maire, a demandé aux banques de faire preuve de rigueur dans l’octroi des crédits immobiliers. Les banques appliquent par ailleurs à la lettre le ratio d’endettement maximum de 33%
Autre cause du durcissement, cette fois la conjoncture liée à la pandémie, qui a affecté le marché de plusieurs manières au niveau économique.
L’apport
L’apport apparaît donc comme un atout important pour demander un prêt, en effet si les banques ont limité les prêts de très longue durée (plus de 25 ans), elles sont de plus en plus nombreuses à demander un apport et être exigeantes sur ce dernier. D’après l’Observatoire Crédit Logement : « son niveau moyen a augmenté en août de 9,5% sur un an, alors qu’il avait baissé de 5,2% en 2019. » Traduction il faut au moins 10% d’apport pour emprunter.
Pourquoi 10% ? Il faut comprendre que sans apport une banque finance le bien à hauteur de 110%, 100% correspondent au bien immobilier et les 10% restants correspondent eux aux frais liés à l’achat comme par exemple le notaire.
Il n’est plus vraiment possible d’emprunter à 110% et de garder son épargne pour la placer et ou pour les coups durs.
En dessous du seuil cela risque d’être compliqué dans un contexte ou le risque de perte d’emploi est élevé (revente du bien rapide, baisse de la valeur de ce dernier, mauvais investissement…).
Dans quel cas l’apport n’est pas indispensable ?
Toutefois il est possible d’obtenir un prêt sans apport dans les cas suivants :
- Candidat de moins de 30 ans, plus la personne est jeune moins elle a eu de temps pour se constituer une épargne conséquente.
- Avoir un bon comportement bancaire : prouver par le biais de ses relevés bancaires que l’on est capable de mettre de l’argent de côté et que l’on gère bien son ou ses comptes. La banque proposera toujours une mensualité s’apparentant au loyer que payait son client pour ne pas.
- Ne pas être trop gourmand, il faut avoir les moyens de ses ambitions comme on dit.
Le reste à vivre et le CDI
La banque regarde également le reste à vivre, c’est-à-dire le budget restant une fois la mensualité réglée pour que la personne garde un niveau de vie convenable.
- Avoir un emploi stable : un CDI dans la même entreprise depuis un petit moment. Ce qui donne confiance à la banque et la rassure.
Faire des simulations
Une décision importante à murement réfléchir
Ne pas se lancer dans la première banque venue, ou se contenter de la sienne pour se simplifier la tâche n’est pas un bon choix. En effet, il faut bien prendre en compte qu’un emprunt immobilier c’est au minimum une dizaine d’année et au maximum une trentaine qui vous lie avec le prêt, ce n’est donc pas une décision à la légère.
Pour s’en rendre compte repensait à vos dix dernières années, cela peut être l’âge de vos enfants, comme votre âge pour la trentaine d’année soit toute votre vie en soit en termes de durée. Cela fait donc réfléchir à l’implication qu’entraine le prêt.
Utiliser des outils simulateurs
C’est pourquoi ComparateurBanque.com vous accompagne au mieux dans vos démarches.
Cela vous permet de trouver le meilleur taux dans cet investissement et de gagner du temps dans les recherches. Étant sans engagement cela permet également de se renseigner lorsque l’on commence à nourrir ce projet pour avoir un ordre d’idées de ce que l’on peut emprunter, du type de bien que l’on peut chercher. Cela évite aussi les déconvenues comme craquer pour un bien, bien au-delà de nos moyens une fois en se voyant refuser l’offre par la banque.
Faites vos simulations, trouvez la banque qui vous correspond, prenez rdv, faites marcher la concurrence, après tout c’est vous qui allez vous endettez, c’est donc à vous d’avoir la meilleure offre.
Un crédit vous engage et il doit être remboursé. Avant de vous engager, vérifiez votre capacité de remboursement.