Quand il y a un découvert sur le compte, si celui-ci commence à engendrer trop de frais, c’est un problème qui doit être traité dès le début afin de ne pas s’embourber dans une situation difficile. En effet tarder à régler le problème de découvert c’est prendre le risque de voir un effet boule de neige sur son compte, les nouvelles rentrées d’argent servant à combler les découverts et les frais qu’ils engendrent et ainsi de suite au point de ne plus pouvoir sortir la tête de l’eau.
Dans cet article, nous donnions des conseils pour prévenir le découvert, mais ce n’est pas toujours possible de l’éviter c’est le principe même de l’imprévu… Ici nous nous aborderons ce qu’il faut savoir une fois que le découvert est en place.
Sait-on vraiment à quoi correspond le découvert ?
De plus en plus de gens ont tendance à considérer le découvert comme une flexibilité de paiement proposée par la banque alors qu’en réalité il ne s’agit en aucun cas d’une faveur de sa banque, ce serait plutôt l’inverse.
Définition du découvert
Le découvert correspond à un solde négatif qui survient lorsque l’on a dépensé plus que l’argent qui était disponible sur notre compte.
Il en existe deux sortes : le découvert autorisé et le non autorisé.
- Le premier est vu et mis en place au préalable avec son banquier, il est plafonné à un montant et une durée maximum. Ces deux indicateurs sont fixés en fonction de la situation familiale (célibataire ou en couple), des revenus (le découvert sera proportionnel à la somme gagnée) et de la gestion du compte en général. Ce montant de découvert autorisé est accompagné par un taux et de commissions d’intervention qui sont des agios et d’une durée maximale : 2 semaine, un mois ou trois mois.
- Le deuxième lui, correspond au palier suivant, il s’agit du découvert non autorisé. Ici chaque action réalisée au-delà du découvert sera facturée 8€ avec un plafond maximum de 80€ de commission.
Quelle que soit sa forme, le découvert n’est pas un service gratuit offert par la banque pour vous rendre service, mais bien une forme de prêt de la part de la banque comportant des intérêts débiteurs et des agios, la plupart du temps prélevés trimestriellement.
Quels sont les frais liés au découvert ?
Les agios
En premier lieu on retrouve les agios, qui sont soit forfaitaires soit proportionnels. Le plus couramment utilisé par les banques est le mode forfaitaire, qu’importe la durée et la montant.
Les agios proportionnels correspondent au TAEG soit le taux annuel effectif global basé sur la durée et le montant rapportés à un taux d’intérêt. Le calcul des agios est mis à jour quotidiennement donc. Les détails de vos droits sur l’autorisation de découvert se trouvent sur cette page.
Frais de commission d’intervention
Les agios peuvent être accompagnés d’une commission d’intervention dans le cas de deux situations.
La première, la personne est à découvert alors qu’elle n’a pas d’autorisation de découvert.
La seconde, la personne dépasse sont découvert autorisé pour atterrir dans la catégorie non autorisée.
A partir de ce moment-là, la banque considère que son intervention est nécessaire pour valider ou invalider les paiements.
Depuis 2014 elles sont plafonnées à 8€ par opération à hauteur de 80€ par mois.
Comme si ce n’était pas suffisant il n’est pas rare de voir une majoration des taux d’intérêts.
Quels sont les risques liés au découvert ?
Il ne faut pas prendre le découvert à la légère et ce n’est pas un acquis. Ceux qui n’en ont pas l’autorisation, peuvent ne jamais l’avoir, et pour ceux qui l’ont, peuvent la perdre.
Il est possible de se retrouver également avec la carte bleue bloquée, les prélèvements ou les chèques rejetés, et dans certains cas finir interdit bancaire, ce qui peut être lourd de conséquences.
Les démarches pour palier au découvert
Il n’y a pas de solution miracle à ce type de situation mais pour autant tout n’est pas perdu, il existe des moyens pour s’en sortir, elles dépendent cependant de la « gravité » du découvert.
Contacter son banquier
Avant toute chose dès lors que l’on se rend compte du découvert (pour des sommes pouvant poser problème évidemment), ou que l’on sait qu’une dépense imprévue va nous placer dans la situation où le sole du compte en banque sera négatif, il faut contacter son banquier pour le prévenir et lui expliquer la raison afin de chercher ensemble une solution.
Ne pas hésiter à lui demander, si la situation le permet de baisser les agios. En lui rappelant, par exemple, le taux élevé des agios comparé au taux très faible de l’épargne…
Faire un point budget/finance
Cela peut paraître anodin, il est important d’identifier les différents postes de dépenses, en particulier lorsque l’on est régulièrement à découvert, afin de pouvoir éviter cette situation. Que ce soit pour le long terme ou le temps de se remettre à flots.
Première chose à faire, calculer le montant total des frais fixes, loyers, assurances, voiture, eau et électricité, banque… ce qui revient tous les mois.
Dans les cas de la banque et de l’assurance il ne faut pas hésiter à comparer pour trouver moins cher sans pour autant perdre en prestations. ComparateurBanque vous accompagne dans cette démarche avec de nombreux simulateurs qui comparent sans engagement, simultanément les offres de plus de 80 acteurs.
Il faudra peut-être se serrer la ceinture pendant un mois ou deux, limiter les sorties, commencer à arrêter de fumer…
C’est aussi l’occasion de faire du tri et des vendre quelques affaires dont on ne sert plus sur Vinted, le Bon Coin, les réseaux sociaux ou encore aux puces pour avoir une rentrée d’argent.
Faire un crédit consommation
Si le montant est trop élevé, il existe la solution du crédit consommation, certes il y aura des intérêts à rembourser ce qui peut être dissuasif, mais il faut bien garder en tête que ses intérêts sont nettement inférieurs à ceux du découvert. Au final cela fera toujours moins à rembourser au total et permettra se remettre dans de bonnes conditions.
Attention un crédit doit être remboursé. Et à la surenchère … cette solution est à prendre que si la situation de découvert est rare. Car un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.
Certains organismes comme Younited ou FLOA Bank ont des taux très bas.
Faire un rachat de crédits
Comme le crédit consommation, le rachat de crédits permet de retrouver une situation stable plus rapidement. Dans certains cas, il permet de réduire jusqu’à 60% le montant des mensualités.
Il faut savoir que le découvert est considéré comme un crédit consommation. Cela permet de rembourser en une seule fois les différentes mensualités à moins coûts, le taux est généralement plus bas que ceux en cours en passant par cette méthode. Il est possible par la même occasion de demander une rallonge de trésorerie, qui sera bien sûr absorber dans le rachat. Comme vu dans le point ci-dessus les mensualités peuvent faire partie de ce qui alourdi le découvert.
Une fois la stabilité retrouvée, il ne faut pas hésiter à mettre de l’argent de côté pour éviter d’en arriver à ces solutions-là. Par exemple mettre chaque mois de côté la somme que l’on payait avant en agios ou mensualité pour se constituer une épargne ou un matelas de secours.
Choisir des moyens de paiement qui limitent les dépenses
Dans tous les cas, la situation de découvert indique que la personne vit au delà de ses moyens. Cette situation concerne beaucoup de français aujourd’hui et il faut la prendre au sérieux. Certaines solutions sans banque, permettent d’avoir un compte alimenté en argent liquide ou par virement et sur lequel il est impossible d’être à découvert. Se sont les cartes prépayées, telles que Viabuy ou le compte Nickel.
Il y a aussi la solution de demander à sa banque de disposer d’une carte à autorisation systématique.
Dans les deux cas, si l’argent n’est pas sur le compte, le paiement est impossible. Cela ne résout pas vraiment le problème car si l’achat était obligatoire il ne pourra avoir lieu mais cela empèche de faire des dépenses inutiles car on doit penser son budget autrement.
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