13 secrets du secteur bancaire révélés que ton banquier te cache depuis toujours

Publié le - Auteur Par Lucie -
13 secrets du secteur bancaire révélés que ton banquier te cache depuis toujours

1,6 milliard d’euros : c’est le montant estimé des frais bancaires payés chaque année par les ménages en France, selon une étude du Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF). Cette somme donne une idée de l’ampleur des enjeux liés aux services bancaires et aux stratégies pour réduire les coûts. Pour y voir plus clair, voici 13 secrets du secteur bancaire qui peuvent faire toute la différence dans la gestion quotidienne d’un compte, l’obtention d’un crédit ou la sélection d’une carte de paiement.

1. Les hauts revenus ne sont pas synonymes de tranquillité financière

Contrairement aux idées reçues, disposer d’un salaire élevé ne garantit pas une situation financière confortable. Les dépenses s’ajustent souvent au niveau de vie : loyers et crédits plus élevés, véhicules onéreux, frais de maintenance, sorties régulières dans des établissements coûteux… En fin de compte, la capacité d’épargne n’est pas automatiquement liée à la rémunération.

« Plus on gagne, plus on dépense » est une tendance fréquemment constatée par certains conseillers clientèle. Sans discipline budgétaire, même un revenu conséquent peut se retrouver englouti avant la fin du mois.

On en conclura que les clients Prestige des banques privées, d’American Express ou d’autres établissements privilégiés ne sont pas les meilleurs gestionnaires.

➡️ 30 jours pour reprendre son budget en main

2. Obtenir un prêt est une opportunité… pour la banque

Souvent, la démarche consiste à croire qu’une demande de crédit est un service rendu au client, alors qu’il s’agit aussi d’une source de profit pour l’établissement. Chaque crédit accordé est enregistré comme une « ligne de vente » dans les objectifs d’une agence bancaire. En clair, un prêt immobilier ou un crédit auto alimente directement le chiffre d’affaires de la banque.

D’après les chiffres de la Banque de France, les crédits à la consommation ont atteint 185 milliards d’euros d’encours en 2021. Cela montre l’importance de cette activité pour le secteur bancaire, et pourquoi les conseillers sont souvent enclins à encourager la souscription d’un crédit, même lorsque la capacité de remboursement peut être fragile.

Quand on souscrit à un crédit, il est impératif de regarder le coût total du prêt : frais de dossier, taux, conditions de remboursement anticipé.

Pour les crédits, les établissements qui proposent des taux attractifs en ce moment sont : le Crédit Agricole, BNP Paribas et Hello bank !

3. Aucune obligation d’accepter l’assurance proposée par la banque

Lorsqu’un crédit est accordé, aucune loi n’autorise la banque à imposer son contrat d’assurance pour couvrir le bien financé (voiture, logement, etc.).

Les banques sont libres de proposer des devis, mais aucune n’a le droit de refuser le prêt si l’assurance n’est pas souscrite chez elle. En cas de refus, il suffit de contacter un courtier ou un assureur indépendant pour comparer les offres.

Autre option, avec la Loi Lemoine, il est possible de changer d’assureur en cours de contrat. Donc si le taux proposé est bon, accepter l’assurance emprunteur et en changer dès que possible.

➡️ Trouver la meilleure assurance de prêt

4. Droit au compte : à l’ouverture d’un compte et services bancaires essentiels

Toute personne résidant en France peut bénéficier du droit au compte, même si elle est fichée à la Banque de France ou en situation de surendettement. En cas de refus d’une banque, une attestation est délivrée pour saisir la Banque de France, qui désigne alors un établissement chargé d’ouvrir un compte et de fournir 12 services de base gratuits (aussi appelés SBB).

Ces services incluent notamment la délivrance d’un RIB, l’accès à des moyens de paiement (carte à autorisation systématique), la possibilité d’effectuer des dépôts et retraits, et la mise à disposition de relevés mensuels.

Si l’établissement bancaire qui acceptera l’ouverture de compte n’est pas attractif, se tourner vers les solutions de paiement comme : Nickel, N26, Sogexia, Revolut… qui acceptent tout le monde, même les interdits bancaires.

5. SATD : Un solde bancaire insaisissable pour faire face aux dépenses vitales

Lorsqu’un huissier effectue une saisie sur un compte, la banque doit laisser à la disposition du titulaire une somme équivalente au RSA, soit autour de 570 euros. On parle de solde bancaire insaisissable, qui peut être utilisé pour régler le loyer, les factures courantes ou les achats de première nécessité.

La saisie administrative à tiers détenteur (SATD) sert généralement à rembourser des factures de l’administration : État, commune, école, hôpital, etc. Attention : ce montant de 500 euros environ n’empêche pas la banque de prélever ses frais sur le compte, ce qui réduit d’autant la somme réellement disponible pour le client.

6. Les paiements frauduleux sont remboursés, même sans assurance de moyens de paiement

Certaines formules bancaires incluent une assurance sur les moyens de paiement, présentée comme une protection en cas de fraude à la carte bancaire. Toutefois, la banque est déjà tenue par la loi de rembourser les opérations frauduleuses sur le compte dès lors qu’il est prouvé que le titulaire de la carte n’est pas en faute (vol de carte, usurpation, piratage, etc.). L’assurance peut couvrir d’autres événements, comme la perte de clés ou la refabrication de papiers d’identité, mais elle n’est pas indispensable pour obtenir le remboursement d’un débit frauduleux.

En général, la seule chose susceptible de rester à la charge du client est une franchise pouvant atteindre 50 euros.

7. Un prélèvement automatique déjà autorisé peut être contesté

Un opérateur téléphonique ou un fournisseur d’énergie peut décider d’augmenter subitement le montant prélevé sur un compte. Cela ne signifie pas forcément qu’il peut tout se permettre : il reste possible de contester le prélèvement auprès de la banque, qui doit rembourser la somme et rejeter l’opération, sans exiger de justificatif. Ensuite, le client réglera directement le litige avec le créancier.

Par ailleurs, cette démarche doit être réalisée dans un délai légal (généralement 8 semaines), sous peine de ne plus pouvoir bénéficier du remboursement automatique.

➡️ Guide pour bloquer un prélèvement indésirable

PayPal fonctionne très bien pour annuler les paiements en quelques clics et d’autres Fintech facilitent également le processus, comme Nickel et Revolut par exemple.

8. Limiter le coût des cartes bancaires pour économiser sur les frais 

Conserver une carte de paiement haut de gamme peut augmenter le montant des frais bancaires mensuels ou annuels. Dans de nombreux cas, une carte à autorisation systématique (souvent appelée « carte de débit à contrôle de solde ») peut suffire, notamment si les habitudes de consommation ne nécessitent pas des plafonds élevés.

Une carte plus simple et moins coûteuse est également un moyen d’éviter de subir des frais de découvert élevés, puisque les paiements sont bloqués quand le solde est insuffisant. Il est ainsi plus facile de gérer un budget.

Dans une banque traditionnelle, il est donc préférable d’opter pour un compte sans carte ou avec une carte classique. Les banques en ligne ou Fintech proposent des moyens de paiement Premium à des tarifs défiant toute concurrence.

➡️ Guide des cartes haut de gamme : Visa Premier, Gold Mastercard ou carte Metal. 

Monabanq, Fortuneo, Sogexia et Nickel sont connus pour proposer des cartes haut de gamme (Visa Premier, Visa Platinum, Gold Mastercard, Carte Amex, carte Metal) à de bons tarifs. À l’inverse la Société Générale, SG maintenant est réputée pour facturer ses cartes bancaires chères.

9. Miser sur la multibancarisation pour réduire les frais et profiter d’innovations

Ouvrir plusieurs comptes dans des banques en ligne ou des fintechs peut permettre de bénéficier de la gratuité des cartes ou de packages à tarif réduit, tout en profitant d’innovations (paiement mobile instantané, gestion de budget intégrée, etc.).

Un compte principal peut être conservé dans une banque traditionnelle ou en ligne (pour les besoins spécifiques, comme les encaissements de chèques ou les dépôts d’espèces) et un ou deux comptes secondaires peuvent être ouverts chez des néobanques pour régler le quotidien.

➡️ Pourquoi se multibancariser ?

D’après un sondage OpinionWay de 2022, plus de 30% des Français ont déjà un compte dans au moins deux établissements bancaires. Les banques en ligne les plus réputées sont : BoursoBank et Revolut.

10. Profiter des primes de bienvenue offertes par les banques en ligne

Les primes de bienvenue atteignent parfois jusqu’à 240 euros dans certaines banques en ligne. Cette somme est souvent versée quelques semaines après l’ouverture d’un compte, sous condition de réaliser un certain nombre d’opérations.

« Il suffit parfois d’un premier versement de quelques centaines d’euros pour débloquer une prime généreuse » explique Stéphanie Thomas, experte en comparaison bancaire.

De nombreuses offres sont ponctuelles : rester attentif aux campagnes promotionnelles peut rapporter plusieurs dizaines d’euros, voire plus.

11. Le parrainage, un moyen efficace de faire profiter son entourage

Partager un code de parrainage avec ses proches permet non seulement de leur faire découvrir un nouveau service, mais aussi de récupérer chacun une somme d’argent. Parfois, la prime parrain-parrainé est identique, parfois elle est différente. Dans tous les cas, c’est une manière simple de cumuler les avantages financiers.

Dans la plupart des banques en ligne, le parrainage fait gagner entre 20 et 150 euros à chaque partie. Chez BoursoBank ou Fortuneo la prime est bien plus intéressante et va jusqu’à 240€ selon la période.

➡️ Connaître toutes primes en cours

12. Toujours comparer avant de prendre un crédit ou une assurance

Les simulateurs de crédit ou d’assurance sur internet proposent un large panel d’offres, avec des taux et des garanties variables.
Avant de signer un contrat, il est judicieux de :

  • Faire jouer la concurrence en ligne,
  • Identifier l’organisme proposant le meilleur taux ou la meilleure couverture,
  • Présenter ce devis à la banque « habituelle » pour savoir si elle peut s’aligner ou faire mieux.

Cette méthode offre un double avantage : un gain de temps dans la recherche et parfois des économies conséquentes sur la durée totale du crédit ou de l’assurance. Les plateformes de comparaison fournissent régulièrement des estimations chiffrées sur les mensualités, l’assurance emprunteur ou encore les frais de dossier.

À retenir : un devis concurrent permet parfois de négocier un meilleur tarif auprès de la banque elle-même, si elle souhaite conserver ce contrat en interne.

13. Négocier une offre commerciale lors de l’ouverture d’un livret ou d’un compte pour enfant

Lors de l’ouverture d’un livret A, d’un LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) ou même d’un compte pour un mineur, certaines banques consentent à un geste commercial :

  • Premier versement offert (ex. 20 euros sur le livret),
  • Carte de retrait gratuite la première année,
  • Taux boosté sur quelques mois.

Cela ne coûte rien de demander : la majorité des établissements sont disposés à accorder de petits avantages pour encourager la souscription. Et même lorsqu’aucune offre n’est annoncée, la simple demande peut parfois faire la différence.

Bilan de ces 13 astuces

Le monde bancaire reste complexe, mais de nombreuses astuces permettent de réduire les frais, de sécuriser ses opérations et de tirer profit des différents services proposés. Des choix stratégiques, comme la multibancarisation, l’optimisation du choix de sa carte ou encore la chasse aux primes de bienvenue, peuvent aider à économiser plusieurs centaines d’euros par an.

L’essentiel est de se souvenir que la relation banquier-client n’est pas à sens unique : les établissements financiers cherchent avant tout à augmenter leur rentabilité, alors même que chaque usager détient des droits et des solutions pour limiter ses coûts. Cela passe par une bonne connaissance du droit au compte, de la protection contre les saisies ou encore du remboursement obligatoire des paiements frauduleux.

Enfin, le recours aux comparateurs en ligne et aux simulateurs de crédit ou d’assurance facilite la prise de décision et la négociation. D’après un rapport publié par l’INC (Institut national de la consommation), il est possible de réduire jusqu’à 30% le coût global d’un crédit immobilier en comparant méthodiquement les offres et en négociant les assurances externes.

En combinant ces 13 secrets du secteur bancaire, chacun peut élaborer une stratégie personnelle pour éviter les mauvaises surprises, conserver davantage de pouvoir d’achat et, pourquoi pas, réinvestir l’argent économisé dans des projets utiles ou de nouveaux placements. L’information reste la meilleure alliée pour tirer profit d’un secteur bancaire en pleine mutation, et chacun a la possibilité de trouver la formule adaptée à ses objectifs.

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

Laisser un commentaire