Contrôle technique 2025 : encore un coup dur pour les automobilistes !

Publié le - Auteur Par Tony L. -
Contrôle technique 2025 : encore un coup dur pour les automobilistes !

Le contrôle technique automobile en France va connaître d’importantes transformations dès janvier 2025.

Cette évolution aurait pour but de renforcer les vérifications en matière de pollution et de sécurité, en réponse aux objectifs gouvernementaux d’amélioration de la qualité de l’air et de réduction des accidents. Les automobilistes devront donc s’attendre à une rigueur accrue lors de leur passage au contrôle technique, avec de nouvelles normes et procédures visant à détecter et prévenir les fraudes liées aux systèmes antipollution, notamment sur les moteurs diesel et leurs dispositifs AdBlue. Cependant, derrière ces objectifs, certains observateurs estiment que ces mesures cachent des motivations plus profondes, telles que la pression exercée pour accélérer la transition vers les véhicules électriques.

CT 2025 : Durcissement des normes antipollution

L’une des principales modifications concerne le renforcement des contrôles antipollution. Désormais, le contrôle technique vérifiera avec plus de précision les émissions polluantes, incluant des dispositifs comme les filtres à particules et les catalyseurs, fréquemment détournés ou modifiés pour réduire artificiellement les émissions sans respecter les normes environnementales. En 2025, tout système de ce type devra être en parfait état de fonctionnement, sous peine de contre-visite obligatoire. Pour les véhicules diesel, le dispositif AdBlue, destiné à réduire les émissions de NOx, sera soumis à une inspection approfondie pour éviter toute désactivation frauduleuse, devenue une pratique courante pour contourner les coûts élevés de maintenance associés​.

Ces nouvelles exigences répondent à des directives environnementales et visent à aligner la France avec les directives européennes qui prônent la réduction de l’empreinte carbone du secteur des transports. En effet, selon une étude du ministère de la Transition écologique, les véhicules thermiques représentent une part importante des émissions de CO2 en France. En imposant des contrôles plus sévères, le gouvernement espère donc améliorer la qualité de l’air, particulièrement dans les zones urbaines où la pollution atmosphérique est un enjeu de santé publique. Mais le débat reste le même et n’est pas prêt à être enterré : en effet, le CO2 est-il réellement mauvais pour la planète, et quelle est la part de dernier produite par l’homme dans les 0,04% du CO2 qui compose notre atmosphère ?

Renforcement des vérifications de sécurité en 2025 : contrôle technique

Au-delà des émissions de CO2, le contrôle technique de 2025 introduit de nouvelles vérifications en matière de sécurité.

Les freins, les suspensions, les systèmes de direction et les ceintures de sécurité seront soumis à des normes de plus en plus strictes. Un véhicule présentant des défaillances dans l’une de ces catégories devra obligatoirement être réparé avant de pouvoir circuler de nouveau. L’objectif affiché par le gouvernement est le suivant : réduire le nombre d’accidents liés à des défaillances mécaniques, une des causes indirectes souvent sous-estimées des accidents de la route. En renforçant les exigences de sécurité, le gouvernement espère ainsi réduire les risques pour les automobilistes et améliorer globalement la sécurité routière en France​.

 

Impact financier pour les automobilistes

Le durcissement des règles du contrôle technique risque d’avoir un impact financier pour les propriétaires de véhicules, en particulier ceux avec des modèles anciens ou en fin de vie. Avec des vérifications plus pointues et des exigences techniques accrues, les coûts du contrôle technique pourraient augmenter, au même titre que les frais de réparation nécessaires pour se conformer aux nouvelles normes.

En 2023, le prix moyen pour passer le contrôle technique en France s’élevait à 79,52 € pour les véhicules à essence et diesel, selon le baromètre annuel du comparateur Simplauto.com.

Mais ce tarif masque des disparités, allant de 45 à 120 € en fonction des centres et des régions.

Ces différences s’expliquent par les variations des frais de gestion et des niveaux de concurrence entre centres de contrôle dans certaines zones. Et les associations de consommateurs s’inquiètent déjà de l’effet de ces réformes sur les ménages modestes, souvent contraints de maintenir en circulation des véhicules plus anciens faute de moyens pour en acquérir de nouveaux. Selon certaines estimations, le coût moyen d’une contre-visite pourrait grimper, rendant la possession d’une voiture plus contraignante pour une partie de la population​. Encore une soulte soutirée au français. D’autant plus que maintenant le CT est obligatoire pour les motos et les microcars, voiturettes ou voitures sans permis.

 

L’incitation vers les véhicules électriques

Derrière ces objectifs de sécurité et de lutte contre la pollution affichés par le gouvernement, certains analystes y voient une incitation indirecte à passer aux véhicules électriques. Les normes de plus en plus strictes pour les moteurs thermiques pourraient pousser de nombreux automobilistes à envisager des alternatives moins taxées, d’autant plus que les véhicules électriques ne sont pas soumis aux mêmes contraintes en matière de contrôle technique antipollution. Le gouvernement, dans le cadre de sa transition énergétique, met ainsi en place une série de mesures pour handicaper les automobilistes qui souhaitent continuer à rouler en thermique.

Cette transition forcée pose de nombreuses questions quant à la faisabilité pour les foyers aux revenus modestes. En effet, le coût d’achat d’un véhicule électrique reste élevé malgré les aides et subventions mises en place, et tous les automobilistes ne sont pas en mesure de faire cette transition facilement. De plus, certains estiment que ces mesures pénalisent surtout les propriétaires de véhicules thermiques, sans pour autant offrir de solutions accessibles à tous. Des voix critiques accusent le gouvernement de vouloir imposer un modèle automobile élitiste, accessible uniquement à ceux pouvant se permettre d’investir dans un véhicule neuf.

De plus, cette politique de contraintes semble ignorer les faits, les voitures électriques, initialement perçues comme l’avenir de l’automobile, présentent aujourd’hui un paradoxe : elles semblent évoluer vers des produits « jetables ». Leur marché de l’occasion se heurte à une difficulté majeure, celle de la revente. En effet, garages et concessionnaires sont souvent réticents à les reprendre, entraînant une dévaluation rapide de leur valeur. Par ailleurs, le coût du remplacement de la batterie, une fois un certain kilométrage atteint, représente un investissement considérable. Cette dépense pèse lourd dans la balance, renforçant l’idée que les voitures électriques, bien que technologiquement avancées, finissent par devenir peu viables à long terme. Aujourd’hui, on a la chance d’avoir accès facilement à des outils qui avant été réservés aux pros. HistoVec, par exemple, est un site du gouvernement qui permet de consulter ou partager l’historique d’un véhicule. C’est un moyen simple pour jouer la carte de la transparence et éviter de se tromper.

Quoi qu’il en soit, si rien de change, les automobilistes devront se préparer à ces nouvelles exigences, sous peine de voir leur liberté de circulation se restreindre comme le reste de leurs libertés.

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Par Tony L.

Passionné de technologie, Tony vous propose des articles et des dossiers exclusifs dans lesquels il partage avec vous le fruit de ses réflexions et de ses investigations dans l'univers de la Blockchain, des Cryptos et de la Tech.

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