L’année 2024 s’annonce énorme pour le secteur de la cryptomonnaie. Tellement énorme que l’article pour décrire cela est bien trop long. Nous avons dû le segmenter.
Hier, nous avons parlé de :
- du constat sur la hausse généralisée des cours des cryptos, jusqu’à 75% : Bitcoin en tête qui entraine derrière lui les altcoins.
- l’impact de l’arrivée de la TradFi (finance traditionnelle) avec le géant BlackRock et son projet de tockenisation des actifs financiers (RWA) via la blockchain BUIDL.
- de nouveaux ATH pour Bitcoin qui accélère l’effet FOMO, ou biais psychologique de la peur de manquer une bonne affaire quand on est investisseur. Ceci boosté par l’arrivée des Layers 2 sur BTC.
- l’approche du Halving Bitcoin et de son impact sur le cours de Bitcoin, les récompenses des mineurs, la raréfaction des blocks…
- l’arrivée prochaine de l’ETF sur Ethereum. Compte tenu de l’impact énorme de l’ETF Bitcoin, il est fort à parier, que celui sur ETH aura un rayonnement très important et positif sur le secteur.
Et voici la suite de la première partie ….
Baisse des taux d’intérêts pour stimuler la croissance
Après avoir annoncé un statu quo sur les taux, Jérôme Powell se prépare à abaisser les taux d’intérêt pendant l’année électorale. Le président de la Réserve fédérale américaine (FED) vise maintenant à réduire le prix de l’argent à deux reprises avant les élections de novembre.
Baisser les taux pour stimuler la consommation
Jusqu’à il y a quelques mois, la principale préoccupation de Powell était l’inflation. Maintenant, il voit un risque à double facette :
« Nous sommes dans une situation où si nous assouplissons trop ou trop tôt, nous pourrions voir l’inflation revenir, et si nous assouplissons trop tard, nous pourrions causer des dommages inutiles à l’emploi et à la vie professionnelle des gens », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse du 20 mars.
« Dans l’ensemble, nous pensons que les projections mises à jour indiquent que la Réserve fédérale s’apprête à commencer à normaliser les taux d’intérêt dans les mois à venir. Cela intervient alors qu’ils luttent contre des problèmes plus larges liés à l’inflation et à la sensibilité de l’économie américaine aux taux d’intérêt, ce qui influencera le rythme des futures baisses de taux dans les deux prochaines années », a déclaré Tiffany Wilding, économiste chez PIMCO Investment Management. « Nous prévoyons un total de 75 points de base de baisses de taux d’ici la fin de 2024 à partir de juin […] ».
En outre, la Banque Nationale Suisse (BNS) annonce baisser son taux directeur de 0,25%, un autre signe positif dans le contexte économique actuel de lutte contre l’inflation. Cette action contre-intuitive, peut être vue comme une déclaration de confiance dans sa capacité à contrôler l’inflation et dans la robustesse de l’économie suisse. En abaissant les taux, la BNS cherche probablement à stimuler davantage l’investissement et la consommation en rendant le financement moins coûteux pour les entreprises et les consommateurs. Cette mesure pourrait également avoir pour but de prévenir une appréciation excessive du franc suisse, qui pourrait nuire à l’exportation et, par extension, à l’économie suisse.
La baisse des taux d’intérêt pourrait stimuler la croissance économique en rendant les prêts plus abordables, ce qui pourrait encourager les investissements des entreprises et les dépenses de consommation.
Double effet : attention au retour de l’inflation
Cependant, cette approche comporte également des risques, notamment si l’inflation n’est pas aussi maîtrisée que prévu, ce qui pourrait nécessiter un ajustement rapide et potentiellement perturbateur des taux à l’avenir.
Chose encourageante, la décision de la BNS pourrait également avoir des répercussions au-delà des frontières suisses. En prenant une direction différente de celle de la Banque Centrale Européenne (BCE) et de la Réserve Fédérale des États-Unis (Fed), la BNS pourrait inciter à une réévaluation des stratégies de politique monétaire dans d’autres juridictions ce qui pourrait influencer la reprise économique et le retour de l’argent à bas prix, généralement très apprécié des investisseurs.
C’est la fameuse stratégie de la planche à billet ou de l’argent magique… son effet positif dure un temps. Les politiques voient souvent à court terme.
Le pouvoir de l’élection présidentielle américaine sur les marchés
Les élections présidentielles américaines se tiendront cette année au tout début du mois de novembre 2024.
Elections présidentielles aux Etats-Unis ont un impact sur l’économie mondiale
Ces élections exercent traditionnellement une influence notable sur les marchés financiers, non seulement aux États-Unis mais aussi à l’échelle mondiale. Cette influence s’explique par les anticipations des investisseurs concernant les politiques économiques, fiscales et réglementaires qui pourraient être mises en œuvre par l’administration entrante.
Les élections présidentielles américaines tendent à générer une volatilité à court terme sur les marchés financiers, les investisseurs réagissant aux incertitudes entourant le résultat des élections et les politiques potentielles de l’administration entrante. Cette volatilité peut être exacerbée par les sondages d’opinion, les débats et les événements significatifs de la campagne.
Les marchés anticipent avec une hausse avant le D Day
Historiquement, les marchés boursiers américains ont tendance à afficher une performance positive dans l’année suivant une élection présidentielle. Cette tendance haussière est souvent attribuée à la clarification des politiques et à l’adaptation des investisseurs aux nouvelles orientations gouvernementales.
Les propositions de politiques des candidats, particulièrement en matière de fiscalité, de dépenses publiques et de réglementation, jouent un rôle clé dans les réactions du marché. Par exemple, les politiques favorables aux entreprises, telles que les réductions d’impôts et la déréglementation, sont généralement bien accueillies par les marchés financiers.
En outre, certains secteurs peuvent être plus affectés par l’issue des élections en fonction des politiques promues par les candidats.
Par exemple, l’industrie crypto tout entière attend avec impatience une clarification sur la législation américaine applicable au secteur. Et la campagne pour l’élection présidentielle américaine de 2024 s’annonce comme une épreuve majeure pour les deux principaux partis politiques, un scrutin déterminant pour l’avenir des crypto-monnaies dans l’économie. Les électeurs pro-crypto pourraient jouer un rôle majeur dans cette élection, ouvrant la voie à une nouvelle ère où la technologie de la blockchain et les devises numériques occupent une place prépondérante dans l’établissement des alliances politiques et la formulation des politiques publiques.
Vers une régulation du secteur crypto aux États-Unis avant les élections
L’optimisme grandit au sein du Congrès américain autour de la possibilité d’adopter une régulation cruciale du secteur des cryptomonnaies avant les prochaines élections présidentielles. Cette perspective, évoquée par des figures influentes telles que le représentant Patrick McHenry, révèle une prise de conscience croissante quant à l’urgence et à l’importance de clarifier le cadre réglementaire entourant les actifs numériques.
Patrick McHenry, président républicain de la commission des services financiers de la Chambre et fervent défenseur des cryptomonnaies, souligne l’amélioration des chances de voir aboutir une législation qui apporterait une clarté réglementaire attendue par le marché. Cet élan est renforcé par le soutien bipartisan à des mesures réglementaires spécifiques, notamment concernant la régulation des stablecoins.
L’arrivée de Mike Johnson en remplacement de Kevin McCarthy à la tête des républicains à la Chambre représente, selon McHenry, un facteur clé permettant de pousser l’agenda législatif dans un contexte électoral traditionnellement tendu. Cet optimisme est partagé par d’autres acteurs politiques, y compris au sein de l’administration actuelle, qui voient dans la régulation des stablecoins une priorité.
Cette initiative réglementaire serait d’autant plus pertinente que le marché crypto connaît une dynamique positive, avec des records atteints par le Bitcoin et d’autres monnaies numériques en ce début d’année. Ce regain d’activité souligne la nécessité d’un cadre réglementaire renforcé, capable de soutenir l’innovation tout en protégeant les investisseurs et la stabilité financière.
Les efforts de McHenry, notamment à travers la proposition d’une réforme de la structure du marché crypto, n’ont pas échappé à l’attention des acteurs du secteur. Avec le soutien de la direction républicaine et un consensus bipartite sur certains aspects de la régulation, la voie semble se dégager pour une avancée législative significative.
L’adoption d’une telle législation avant les élections présidentielles serait un signe extrêmement positif pour le secteur crypto tout entier. Au-delà de la clarification réglementaire, elle pourrait instaurer un cadre de confiance et de stabilité, essentiel pour le développement et l’intégration des technologies de blockchain et des actifs numériques dans l’économie.
Dans cet esprit, l’optimisme de McHenry et de ses collègues pourrait bien être le prélude à une évolution majeure pour le marché crypto, une évolution attendue de longue date par de nombreux acteurs du secteur. Le compte à rebours vers les élections présidentielles s’accompagne donc d’une anticipation croissante quant à la possibilité de franchir un cap décisif en matière de régulation des crypto-monnaies.
Le renouveau crypto, maturité et renaissance après la tempête
Au cours des dernières années, le marché crypto a été secoué par une série de scandales et de faillites retentissantes, jetant une ombre sur la fiabilité et la stabilité de cet écosystème naissant. Des noms comme FTX et Terra sont devenus synonymes de la volatilité et de l’incertitude qui peuvent régner dans le monde des actifs numériques. Cependant, après une période de turbulences et une crise de confiance généralisée, le secteur semble émerger plus mature et prêt à entamer une nouvelle phase de croissance durable.
La crise qu’a traversée le marché des cryptomonnaies n’était pas seulement financière ; elle était également structurelle et éthique. Les faillites de grandes plateformes d’échange et les escroqueries en tout genre ont révélé des failles profondes dans la régulation et la gouvernance de cet univers. Toutefois, ces événements malheureux ont servi de catalyseur à un mouvement de consolidation et de réglementation plus stricte, poussant l’industrie à adopter des pratiques plus transparentes et sécurisées.
L’un des signes les plus prometteurs de cette maturité naissante est l’augmentation des efforts de régulation. Autour du globe, les autorités financières et les législateurs commencent à élaborer des cadres réglementaires adaptés aux spécificités des cryptomonnaies et des technologies de registre distribué (DLT), comme la blockchain. Ces régulations visent à protéger les investisseurs et à encourager l’innovation en offrant un cadre légal clair.
Parallèlement, l’industrie elle-même s’organise pour devenir plus résiliente et plus sûre. Les plateformes d’échange et les développeurs mettent désormais l’accent sur la sécurité des fonds des utilisateurs, l’audit régulier de leurs systèmes et la transparence de leurs opérations. Cette évolution est soutenue par l’adoption croissante de standards de sécurité et par l’émergence de services d’assurance spécifiques au secteur crypto.
Au-delà de la consolidation et de la régulation, l’innovation continue de jouer un rôle clé dans la transformation du secteur. Les technologies émergentes comme la finance décentralisée (DeFi) et les jetons non fongibles (NFT) ouvrent de nouveaux horizons pour l’utilisation des cryptos et de la blockchain, allant bien au-delà de la simple spéculation. Ces innovations, combinées à une meilleure compréhension et acceptation par le grand public, pourraient propulser l’adoption des crypto-monnaies à un niveau sans précédent.
En conclusion, après avoir traversé une période tumultueuse, le marché des cryptomonnaies semble se diriger vers une ère de maturité et de croissance durable.
Avec un agenda chargé et des événements majeurs à venir, des fondations plus solides, une réglementation adaptée et une innovation continue, le secteur est prêt à redémarrer sur de bonnes bases et 2024 semble être le top départ d’une nouvelle tendance sans commune mesure encourageant une adoption à grande échelle.
Il y a un risque de perte en capital. Faites vos propres recherches avant de vous engager et d’investir. Cette page est un partage d’informations et non un conseil en investissement.
