Crédit Agricole, BNP Paribas, LCL, Revolut, Fortuneo, La Banque Postale…, de plus en plus de banques ont été victimes de cyberattaque ou ont rencontré des problèmes techniques au cours de ces derniers mois.
Pendant ce temps de latence, leurs clients n’ont plus accès à leur argent et leur espace personnel. Ces perturbations sont particulièrement dérangeantes lorsque ces derniers se retrouvent dans une situation où ils doivent impérativement payer. Pour ne plus se faire du souci avec sa banque, la solution consiste à se multibancariser. Comment faire ? Vers quels acteurs se tourner ? Quels sont les avantages ?
En quoi consiste la multibancarisation ?
À l’heure où les piratages informatiques se multiplient, il est important de se réhabituer à avoir de l’argent liquide sur soi. En parallèle, il existe un choix astucieux accessible à tous : la multibancarisation. Pour rappel, cette pratique consiste à diversifier ses comptes bancaires en détenant deux ou plusieurs dans différents établissements. Plusieurs types d’acteurs se partagent actuellement le marché des comptes de dépôts :
- Les banques historiques appelées aussi banques traditionnelles ou classiques qui disposent d’un agrément d’établissement de crédit. En ce sens, elles sont autorisées à détenir les fonds et à accorder des prêts. Les dépôts qui leur sont confiés sont protégés par le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR). Avec leurs agences physiques, elles sont présentes sur tout le territoire.
- Les banques en ligne possèdent le même agrément bancaire et proposent les mêmes produits. Sauf que, leurs services sont dématérialisés. Elles ont l’avantage d’être sûres, simples, rapides et surtout largement moins chères que les premières.
- Les acteurs de la FinTech que sont les néobanques et les solutions de paiement sont plus agiles, innovants, 100% digitalisés et également moins chers. Même si ces nouveaux entrants sont moins protégés et moins encadrés par la législation, ils révolutionnent la gestion de l’argent.
Quels avantages à être multibancarisé ?
Les bénéfices sont bien réels pour les personnes multibancarisées :
- La première raison qui motive à se multibancariser est la sécurité financière. Déjà, il n’est jamais conseillé de garder toutes ses finances sur un seul compte bancaire. Si celui-ci se retrouve bloqué ou si la banque venait à faire faillite, il ne reste aucune porte de sortie. En possédant des comptes distincts, l’utilisateur peut aussi séparer ses finances personnelles et professionnelles.
- La multibancarisation permet d’obtenir plusieurs moyens de paiement. En cas d’atteinte du plafond, de blocage ou de non-fonctionnement d’une carte, il est toujours possible de faire appel à l’autre,
- Les frais bancaires ne sont pas forcément élevés lorsque les comptes courants sont multiples. Au contraire, l’objectif est de les alléger, d’économiser, voire même de gagner de l’argent en saisissant toutes les opportunités,
- Puisque les atouts sont différents selon chaque établissement, la stratégie consiste à tirer profit de leurs services innovants, rares et avantageux,
- Bien souvent, le fait de changer de banque principale permet d’obtenir un taux de crédit plus attractif.
Comment réussir à se multibancariser ?
Cette méthode qui permet d’éviter les désagréments avec sa banque est simple à mettre en place. Il faut :
- Définir ses besoins : achats en ligne, retraits en liquide, encaissement de chèques, virements en devises, voyage à l’étranger,
- Étudier les offres et comparer,
- Voir l’intérêt ou l’inutilité des options proposées,
- S’organiser et dédier chaque compte à des besoins particuliers,
- Vérifier régulièrement les soldes,
- Faire appel à un agrégateur de comptes pour synchroniser toutes les informations.
Aujourd’hui, il est devenu beaucoup plus facile de changer de banque principale pour une autre depuis la loi Macron. Chaque établissement dispose désormais d’un service gratuit qui simplifie la mobilité bancaire. Celui-ci s’occupe du transfert des prélèvements et des virements. Si nécessaire, il peut même effectuer les démarches de fermeture de l’ancien compte.