À la veille de son cinquième anniversaire, Trade Republic confirme la robustesse de son modèle. La première plateforme d’épargne d’Europe obtient une nouvelle licence européenne et devient une vraie banque. Désormais, elle peut élargir son offre dans les domaines de l’épargne et de l’investissement.
Le courtier Trade Republic devient une vraie banque
Sur le marché de l’industrie financière, Trade Republic se présente comme un pionnier de l’innovation.
Depuis son entrée sur le marché français, l’établissement a introduit de nouvelles initiatives pour ne citer que les plans d’épargne en ETF, les ordres de bourse sans frais variables, l’achat fractionné et le transfert des taux d’intérêt directeurs à l’ensemble de ses clients. Ces derniers sont actuellement fixés à 4%. Ces innovations produits lui ont permis d’élargir sa part de marché allemande et son déploiement à l’international de manière significative.
Aujourd’hui, un nouveau chapitre s’ouvre dans l’histoire du courtier en ligne.
Dans un communiqué, l’entreprise annonce l’obtention d’une licence bancaire de plein exercice de la part de la Banque Centrale Européenne. Pour l’occasion, son co-fondateur Christian Hecker déclare qu’elle pourra davantage soutenir les clients dans leur parcours financier durant les prochaines décennies. L’objectif est de continuer à croître fortement et à faire partie des principales institutions financières européennes. Cette licence bancaire complète va permettre à la plateforme d’épargne de se positionner sur les services bancaires essentiels et attendus par les épargnants français dont des activités de dépôt et des solutions de financement. Cependant, sa mission qui consiste à rendre l’investissement et l’épargne simples, accessibles à tous, peu chers et sécurisés reste la même. D’ailleurs, ces nouveaux produits et services seront associés à une démarche forte d’éducation financière.
Comment Trade Republic renforce-t-elle sa gouvernance ?
L’obtention de cette licence supplémentaire est l’occasion pour l’entreprise de renforcer sa gouvernance en mettant en place un comité d’audit expérimenté. Si celui-ci obtient l’approbation de la BaFin, il sera composé de :
- Ute Gerbaulet, ancienne associée responsable auprès de la Banque Bankhaus Lampe et directrice financière du groupe Dr. August Oetker KG,
- Christiana Riley, ancienne membre du conseil d’administration de la Deutsche Bank et responsable régionale de Santander en Amérique du Nord,
- Andreas Willius, ancien directeur général du courtier Trade Republic et ancien membre du conseil d’administration de la Bourse de Stuttgart.
Comment Trade Republic arrive-t-elle à rémunérer l’épargne à 4% brut
Depuis septembre 2023, les clients Trade Republic ne financent plus leur banque gratuitement. Au contraire, ils perçoivent des intérêts de 4% brut sur leur cash non investi. Le stratégiste boursier Nicolas Chéron explique comment cet acteur de la finance est capable de verser une telle rémunération :
- Avant d’être emprunteurs, tous ceux qui déposent de l’argent à la banque sur un compte courant sont en fait des prêteurs. En clair, ils prêtent à la banque,
- De son côté, la banque utilise ces dépôts d’espèces pour financer des crédits. Elle peut également déposer l’argent à la BCE en contrepartie d’une rémunération à 4%,
- Maintenant, Trade Republic décide de transférer la totalité de ses revenus liés à ses dépôts à la BCE à ses clients. Contrairement à un Livret A, les intérêts sont calculés tous les jours et payés tous les mois. Mais, contrairement au Livret A aussi, ils sont aussi fiscalisés.
Nicolas Chéron révèle que l’argent déposé sur les comptes courants des Français s’élève aujourd’hui à plus de 778 milliards d’euros. Déposée à la BCE à 4%, cette somme produit un gain estimé à 31 milliards d’euros pour la banque. Pour les particuliers français, la perte est tout simplement énorme. Cette nouvelle offre de Trade Republic se présente alors comme une solution simple et efficace pour récupérer cet argent.
Il y a un risque de perte en capital. Faites vos propres recherches avant de vous engager.