À l’heure où il devient particulièrement difficile pour les fintechs de lever des fonds, Goodvest réalise un exploit!
La plateforme d’épargne verte à destination des particuliers vient de boucler un tour de table de 10 millions d’euros. Qui sont les investisseurs qui n’hésitent pas à l’appuyer dans sa mission ? À quoi va servir ce financement ?
Goodvest se finance sans difficulté
Lancée il y a tout juste trois ans, la plateforme spécialisée dans l’épargne durable continue de s’entourer dans le but de s’imposer sur le marché de la finance verte. Son PDG et cofondateur Joseph Choueifaty précise qu’elle n’a pas eu de grandes difficultés à se financer. En moins de quatre mois, elle a clôturé une levée de fonds en série A de 10 millions d’euros. Les Echos parle d’un tour de table composé d’un tiers de dettes et de deux tiers d’equity.
De son côté, la fintech explique l’intérêt des investisseurs par son positionnement, ses chiffres et l’accompagnement de Chausson Finance dont elle a bénéficié. Parmi les investisseurs annoncés, il y a :
- Ring Capital,
- Polytechnique Ventures,
- L’actionnaire historique ALM Innovation,
- Des business angels comme Arnaud Giraudon et Christophe de Backer.
Goodvest lève des fonds pour diversifier son offre
Jusqu’ici, la solution d’investissement engagée pour l’environnement a déjà séduit plus de 5 000 clients composés majoritairement d’actifs urbains âgés de 25 à 55 ans. Ces derniers ont la possibilité de placer leur épargne en toute sécurité dans trois produits : une assurance vie, une assurance vie pour enfant et un plan épargne retraite.
Cette levée de fonds est une nouvelle étape clé pour la fintech. Désormais, elle dispose des moyens nécessaires pour accélérer sa croissance et poursuivre la diversification de ses produits d’épargne responsable. L’équipe dirigée par Joseph Choueifaty prévoit notamment de développer trois nouveaux produits :
- Un produit immobilier durable qui sera axé vers des projets de rénovation et qui devrait sortir au plus tard au printemps 2024,
- Un produit en private equity qui va permettre d’investir dans des PME œuvrant dans la transition,
- Un compte titre réservé aux personnes morales qui sera lancé en fin d’année prochaine.
Pour accompagner son développement, la jeune pousse envisage une dizaine de recrutements au cours des deux prochaines années.
Goodvest récolte des fonds pour son épargne écologique
Aujourd’hui, 80% des investissements effectués par des fonds labellisés ISR sont réalisés dans les énergies fossiles qui tirent profit du green washing. Pour l’épargnant, il est complexe d’investir en toute transparence et de manière responsable sans accompagnement.
Ainsi, pour garantir à ses clients de placer leur épargne dans des produits correspondant réellement à leurs valeurs et à leur sensibilité environnementale, la fintech assure s’imposer des critères concordant avec l’Accords de Paris.
La nouvelle opération de financement va ainsi permettre à la solution d’épargne verte d’améliorer la méthodologie qu’elle a imaginée pour sélectionner ses partenaires financiers et les fonds durables dans lesquels elle va investir l’argent de ses clients. Jusqu’à présent, avec ses filtres, il ne reste qu’une dizaine de fonds durables, soit environ 5%. D’ici l’année prochaine, la startup prévoit d’ajouter des critères encore plus durables et qui vont porter sur la biodiversité.
Quoi qu’il en soit, les actions de Goodvest ont de l’impact. Depuis sa création, la fintech à mission n’a jamais financé des secteurs liés aux énergies fossiles ni des activités autour de l’armement, du tabac, du divertissement pour adultes, ni des entreprises qui dérogent au pacte des Nations Unies. Elle a également réussi à économiser 15 000 tonnes d’émissions et ses produits d’épargne lui ont permis de remporter une vingtaine de prix, dont celui du Top d’Or du Meilleur contrat ISR.
Cet article n’est pas un conseil en investissement. Faites vos propres recherches. Il y a un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.