Une forme d’expression civile mettant en évidence des problèmes généralement sociaux en enfreignant délibérément les normes établies, voilà une définition claire de la désobéissance civile. L’idée fondamentale est de faire comprendre à un groupe d’individus que certains principes moraux sont plus importants que le respect strict des lois. Aujourd’hui, le phénomène suscite les débats au vu de certaines problématiques poussant la population à s’engager à nouveau pour quelques améliorations.
Désobéissance civile, qu’est-ce que c’est vraiment ?
Révolte pacifique, résistance collective, révolte non violente, plusieurs expressions peuvent définir cette notion de refuser ensemble de se soumettre à la loi.
Ce qui se caractérise généralement par :
- Une infraction intentionnelle aux règlements, lois ou normes établis,
- L’aspect de protestation et d’engagement collectif,
- L’utilisation de méthodes non violentes,
- L’acceptation des conséquences légales ou sociales des actes commis.
La désobéissance civile est adoptée lorsque d’autres formes d’expression ou de protestation semblent inefficaces pour provoquer le changement souhaité. Le cas le plus fréquent est lorsque les canaux traditionnels de participation démocratique (élections, manifestations légales…), ne produisent pas les résultats escomptés. Motivées par des convictions liées à des questions politiques, sociales ou religieuses, ces actions de désobéissance se déploient notamment pour dénoncer des actes jugés injustes.
Plutôt que de recourir à des actes destructeurs, les participants à la désobéissance civile choisissent délibérément des méthodes non violentes pour attirer l’attention sur leur cause et susciter un débat public. En s’engageant dans des actions telles que des sit-in, des grèves de la faim, des marches pacifiques… les activistes tentent de créer un impact émotionnel et surtout intellectuel sur la société.
Des actes de désobéissance ayant permis de grandes avancées
Plusieurs personnalités qui se sont profondément engagées dans la promotion de droits civiques ont adopté une approche de désobéissance civile non violente.
Martin Luther King, Nelson Mandela, Simone Veil… voilà des personnes dont le nom ne sera jamais oublié. En conséquence, les efforts ont eu un impact durable sur leurs sociétés respectives et au-delà. Leurs actions ont contribué à changer des lois, des mentalités et à sensibiliser l’opinion publique à l’importance des droits civils et de l’égalité. Les formes de révolte pacifique les plus connues sont :
- La Révolte des Canuts en France au XIXe siècle qui a abouti à la reconnaissance du droit de grève en 1864 et qui a eu un impact durable sur les droits des travailleurs.
- Les femmes et les suffragettes (le droit de vote des femmes) : une étape majeure vers l’égalité des sexes lorsque les femmes ont lutté pour obtenir le droit de vote. Aux États-Unis, le 19e amendement à la Constitution a été adopté en 1920, garantissant aux femmes ce droit.
- Martin Luther King et le mouvement des droits civiques aux États-Unis exprimé par des boycotts et des sits-in pour dénoncer la ségrégation raciale et l’injustice envers les Afro-Américains. Cette mobilisation a joué un rôle majeur dans l’adoption du Civil Rights Act de 1964 et du Voting Rights Act de 1965 qui ont interdit la discrimination raciale et ont assuré le droit de vote à tous les citoyens américains.
- Le fait d’avoir caché Anne Frank en 1942 et d’autres juifs sous l’occupation de l’Allemagne Nazie.
Désobéissance civile, pourquoi on en parle maintenant ?
Aujourd’hui, ce moyen puissant pour défendre les droits civiques refait surface. De plus en plus étouffante, la pression des États sur les populations se renforce tellement que beaucoup ressassent le passé. D’autant plus que le fait de voir les taxes s’envoler est devenu monnaie courante au point que ce changement est à deux doigts de se normaliser. En revenant quelques années en arrière, il est plus facile de comprendre que bien des résistances civiles ont durablement porté leurs fruits.
Il y a eu, par exemple, le mouvement des gilets jaunes qui a débuté en France en 2018 en réponse à la hausse des prix des carburants. Les manifestants portaient des gilets jaunes fluorescents, symbole de leur colère et de leur désir de changement, et ont fini par obtenir des concessions du gouvernement. Les frais bancaires ont été réduits pour les ménages précaires et le SMIC a augmenté.
Il y a eu également les convois de la liberté, des mouvements de protestation qui ont émergé au Canada et dans certains pays d’Europe. Les résultats attendus sont liés aux mesures prises quant au pass sanitaire et aux restrictions imposées en réponse à la pandémie. Ces mouvements contestent les politiques de confinement arguant que ces mesures portent atteinte aux libertés individuelles et aux droits civils. Les participants à ces convois demandaient la levée des blocages aux frontières et l’abolition du pass sanitaire.
Nous pouvons aussi parler du fait que les monnaies numériques de Banque Centrales (MNBC) soient imposées aux citoyens sans consultation, ou encore de l‘instauration du citizen wallet…
Si personne ne se bat pour notre liberté, nous allons la perdre.