Investir le 10 septembre 2023 avec ces 4 infos clés

Publié le - Auteur Par Stéphanie Thomas -
Investir le 10 septembre 2023 avec ces 4 infos clés

Tandis que la réforme des retraites et la rentrée des classes sont au cœur de la plupart des conversations cette semaine, les français serrent les dents. Les temps sont durs. Regardons les solutions pour retrouver du pouvoir d’achat.


Sujet de la semaine :

Rentrée étudiante : +6,47% d’inflation dans leur budget annuel

Comme l’a souligné l’Union nationale des étudiants de France, le coût de la vie étudiante a explosé « Le coût de la rentrée atteindra en moyenne 3024,49€ en septembre 2023 pour un étudiant non boursier, contre 2889€ l’an dernier ».
D’après une enquête de l’UNEF pour la rentrée 2023 les étudiants auront besoin d’un budget supplémentaire de 594,76€ (49,56€ de plus par mois) soit une augmentation du coût de la vie étudiante de l’ordre de 6,47% par rapport à l’année dernière.
C’est la plus importante hausse en enregistrée « en 19 ans d’enquête ».

Si des aides existent, la précarité persistante des étudiants a prouvé qu’il ne fallait pas tout miser dessus, mais plutôt les considérer comme un bonus.

Dans la liste des aides, on retrouve entre autres :

  • Les repas à 1 euro dans les restaurants universitaires.
  • Erasmus, le programme de mobilité permettant de faire une partie de ses études à l’étranger.
  • L’aide au mérite,
  • L’Allocation Spécifique Annuelle ou ASAA pour les étudiants ayant des problèmes financiers durables.
  • L’Aide Spécifique Ponctuelle ou ASAP pour faire face à des situations urgentes ou exceptionnelles.
  • Les APL.
  • Les réductions SNCF et le permis à 1 euro par jour.

Il est important et nécessaire de voir au-delà et de ne compter que sur soi-même :

  • En optant d’une part pour un job étudiant,
  • En réduisant les frais inutiles (banque, assurance, forfait téléphonique…) grâce aux différents comparateurs.
  • En mettant en place des solutions comme le latte factor ou la règle des 50/30/20 pour apprendre à mieux maîtriser son budget. 
  • Profiter du cashback sur ses achats.
  • En proposant ses services à des particuliers : cours, peinture, courses pour les personnes âgées…

Enrichir son vocabulaire et ses connaissances :

Trop d’impôts sur les salaires : l’entreprise paye 80k€ et on gagne vraiment 15k€

Alors que le fardeau fiscal est de plus en plus élevé en France, la rémunération n’est pas près de suivre le courant des charges sur les salaires, imposées à chaque individu. Un sujet qui mérite de faire du bruit et qui a d’ailleurs éveillé l’esprit de Charles Gave, un économiste français, relatant la situation pitoyable dans laquelle se trouvent les travailleurs français et les entreprises qui souffrent de charges trop importantes sur les salaires.

Effectivement, il évoque le fait qu’à l’heure actuelle, une personne qui va gagner par exemple un salaire de 40 000€ coutera environ 80 000€ à son entreprise. Cela incluant le salaire et les différentes charges auxquelles elle ne pourra pas échapper. Ici le salaire évoqué est en brut, pour obtenir le montant net avant impôt, il suffit de retrancher 23% pour le secteur privé (15% pour le secteur public), tout est expliqué en détail sur cette page qui détaille le salaire brut et le salaire net.

Ainsi pour son employeur, le salarié pourrait bel et bien gagner ce salaire de 80 000 euros dans le sens où les charges salariales et patronales servent à financer la Sécurité sociale, la complémentaire santé, la retraite, l’assurance chômage, la famille, les cotisations à la convention collective, la CSG, CSG/CRDS… de ce dernier. Cependant, même après avoir enlevé les différentes charges, il faudra encore enlever le prélèvement à la source. 

Même après ce prélèvement à la source, le salarié devra déclarer ses impôts sur le revenu, après quoi, il recevra un avis d’imposition et il devra peut-être encore payer plus d’impôts. C’est d’ailleurs en septembre que l’on paye ce supplément, s’il y a. À noter que dans le cadre de notre exemple, la personne sera imposée à hauteur de 30%, des 40 000 on déduit 30% ce qui fait 12 000, il reste donc 28 000€ au salarié.

Mais ce n’est pas tout… après ces impôts directs arrivent les impôts indirects avec notamment la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sur les biens et services achetés. Cette TVA est dite indirecte, car elle n’est pas acquittée directement au Trésor Public comme la taxe foncière ou l’impôt sur le revenu. Il faut la payer aux entreprises qui après la reverse aux Finances Publiques sous la forme de TVA et taxes assimilées. La TVA étant à 20% sur la plupart des choses, le salarié la paie quasiment sur chacune de ses dépenses : loisirs, courses, achats de toutes sortes, forfaits téléphone et internet, cotisations d’assurance (logement, auto, biens, mutuelles), réparations de la voiture… Sans compter les taxes de séjour, les taxes d’ordures ménagères, la taxe foncière…

Au final, le contribuable se retrouve avec grosso modo 15 000 euros en poche.

Qui plus est, plus un individu gagne, plus il est imposé à un taux élevé. Les charges sociales et fiscales sont si importantes qu’elles réduisent considérablement le montant net que les salariés perçoivent réellement. Pourtant, celles-ci augmentent le coût de la vie en général, réduisant ainsi le pouvoir d’achat des travailleurs. C’est là que le bât blesse. Sur un salaire de base, il reste 30% à la fin au salarié, car l’État prend le reste pour subvenir aux différents besoins de fonctionnement du pays.
Donc toutes ces cotisations devraient permettre de bénéficier de nombreux services, mais à côté de cela il faut encore pour certains cotiser à une mutuelle santé, il faut se constituer seul un capital supplémentaire pour avoir une retraite décente…

Un constat tout sauf incitatif au travail pour des individus dont une grande partie de leurs revenus est absorbée par les taxes et les impôts.

Voici, à titre indicatif, la liste des différentes charges que l’on peut trouver.

Parmi les charges patronales, on retrouve :

  • Les cotisations maladie, maternité, invalidité, décès et assurance vieillesse,
  • Les cotisations d’assurance-chômage,
  • Les cotisations de retraite complémentaire,
  • Les cotisations APEC pour les cadres,
  • Les cotisations d’allocations familiales,
  • Les cotisations d’accident du travail,
  • La contribution solidarité autonomie,
  • La contribution au dialogue social,
  • La contribution au fonds national d’aide au logement,
  • La cotisation assurance garantie des salaires,
  • Le versement mobilité,
  • Le forfait social,
  • La taxe d’apprentissage,
  • La taxe sur les salaires,
  • La contribution à la formation professionnelle.

Les cotisations salariales :

  • Assurance maladie, maternité, décès, invalidité,
  • Assurance vieillesse (retraite du régime général),
  • CSG (Contribution Sociale Généralisée),
  • CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale),
  • Cotisation Agirc-Arcco,
  • Contribution d’équilibre général (CEG), qui remplace les cotisations AGFF et GMP depuis le 1er janvier 2019,
  • Contribution d’équilibre technique (CET).

L’offre de la semaine

Changer d’assurance de prêt et économiser jusqu’à 23000€

Lorsque l’on souscrit un prêt immobilier, il faut savoir deux choses.

  1. La première c’est que l’assurance emprunteur n’est pas obligatoire, mais l’établissement prêteur peut l’exiger. Ce contrat d’assurance permet de prendre en charge le remboursement total ou partiel des mensualités de prêt en cas d’incapacité temporaire de travail, d’invalidité permanente, de perte totale et irréversible d’autonomie ou de décès.
  2. La deuxième c’est qu’il est possible de changer d’assurance emprunteur, auto, moto, habitation, santé et affinitaires grâce à la loi Hamon. Cette loi en place depuis 2015 vise à assouplir les procédures de résiliation de contrats d’assurance dès lors que la signature du contrat a plus d’un an, en prévoyant la possibilité de faire une demande sans frais ni justificatif, afin que les assurés puissent plus facilement changer d’assureurs et bénéficier de meilleures garanties au meilleur prix.

Peut-on changer l’assurance d’un prêt immobilier en cours ?
La réponse est oui, car en plus de la Loi Hamon, les emprunteurs bénéficient également de la loi Lemoine du 28 février 2022. La loi Lemoine permet à tous les emprunteurs ayant un contrat en cours de changer à tout moment leur assurance emprunteur, sans attendre leur première année de contrat, sans frais. À la condition que le nouveau contrat respecte les garanties minimales exigées par l’établissement bancaire (décès et invalidité par exemple).

À noter que toutes les informations nécessaires pour connaître les garanties et niveaux de couverture minimum exigés par la banque se trouvent sur la Fiche Standardisée d’Information Européenne (FISE), remise lors de la signature du prêt.

Comment résilier son contrat d’assurance ?
Il faut envoyer d’une part une demande de résiliation à l’assureur par le moyen prévu dans le contrat (lettre, acte d’un commissaire de justice…) et ensuite envoyer une demande de substitution d’assurance à sa banque.

À noter que depuis le 1er juin 2023, les organismes d’assurance doivent désormais garantir le fonctionnement de la « résiliation en trois clics » pour tous les contrats conclus ou pouvant être conclus en ligne. Ce qui permet de gagner du temps et d’éviter d’envoyer des lettres. Il faudra simplement indiquer à l’assureur la date de prise d’effet du nouveau contrat d’assurance accepté par l’organisme prêteur.

Pourquoi changer ?
Cela peut sembler plus évident lorsqu’il s’agit d’une assurance auto ou logement, car on change de véhicule, de besoins ou on déménage peut-être plus souvent… Mais la raison reste la même, pour faire des économies. Changer d’assurance emprunteur pour un prêt immobilier qui est généralement de minimum 10 à 15 ans pour un prêt en cours commencé plus tôt ou 20 ans pour un plus récent, permet une économie non négligeable aussi bien sur le court que le sur long terme. Qui dit économies dit amélioration du pouvoir d’achat.

Le chiffre de la semaine :

Tension Immobilière : supérieure à 5% c’est la tendance moyenne dans les 10 plus grandes villes de France

Pour connaître le rapport de force entre le nombre d’acheteurs et le nombre de vendeurs, dans une zone donnée, sur un marché donné et à un moment donné on utilise l’Indice de Tension Immobilière (ITI). Il permet d’avoir une vue d’ensemble du marché immobilier dans les 6 prochain mois. Mais en ce moment, nous sommes peut-être en période de transition.

Pourquoi est-il important de le connaître ?
Cet indicateur peut influencer les prix et délais de vente que ce soit à la hausse ou à la baisse, il est donc important aussi bien pour les vendeurs que pour les acheteurs. Lorsque l’ITI est faible, les prix devraient baisser et les délais de vente s’allonger. À l’inverse, lorsque l’ITI est élevé, les prix devraient augmenter et les délais de vente raccourcir.

Quels sont les différents niveaux de l’ITI ?

  • Un ITI inférieur à -5% = ralentissement du marché : il y a moins d’acheteurs que de biens à vendre.
  • Un ITI entre -5% et 5% = marché équilibré : il y a autant d’acheteurs que de biens à vendre.
  • Un ITI supérieur à 5% = marché dynamique : il y a plus d’acheteurs que de biens à vendre.

Quel est l’ITI dans les grandes villes ?

  • 19% à Paris,
  • 16% à Strasbourg,
  • 12% à Nice, Lille et Bordeaux,
  • 11% à Marseille,
  • 10% à Lyon,
  • 9% à Toulouse,
  • 8% à Montpellier,
  • 0% à Nantes.

Aux vues des pourcentages élevés, il est évident que le marché est dynamique. Même si cela signifie prix en hausse et délais courts sur le papier, dans la pratique l’ITI est également influencé par les taux d’emprunt immobiliers, qui, s’ils sont très élevés, peuvent faire envisager une baisse des prix.

 


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Cet article est exclusivement destiné à l’information. Avant de faire un choix dans un produit financier ou de vous lancer dans une action, renseignez-vous auprès de notre conseiller qui vous guidera au mieux. Il réalisera pour vous un bilan social et patrimonial et vous guidera.

Par Stéphanie Thomas

Directrice de publication du site.

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