L’envolée des prix alimentaires bouleverse le comportement des consommateurs Français. Si la réduction de la quantité et de la qualité des achats de nourriture s’avère désormais nécessaire pour certains, la suppression de plus en plus de repas est inévitable pour d’autres. Explications en chiffres basées sur des enquêtes et des pistes pour réduire ses dépenses contraintes.
La flambée des prix accélère la déconsommation alimentaire
L’inflation généralisée de ces deux dernières années ne cesse de faire des victimes. Parmi elles, les caddies des Français. En se basant sur les données de l’Insee et celles du panéliste Nielsen, le quotidien Les Echos parle d’une situation sans précédent depuis 1980 :
- La hausse des prix s’est propagée aux produits alimentaires. Dans les rayons, les étiquettes ont grimpé de 18,4% entre 2021 et juillet 2023,
- Résultat, le volume des achats de nourriture a chuté de 11,4% au cours de la même période,
- En 18 mois, la progression des dépenses alimentaires est de seulement 4,2%,
- Entre le dernier trimestre de l’année 2021 et les trois premiers mois de 2023, le budget consacré à l’alimentaire recule de 0,3 points et s’établit à 13,1%.
Rappelons-nous d’une enquête réalisée par Cofidis l’an dernier pour les vacances été 2022, où 56% des Français pensaient déjà réduire leur budget lié aux frais alimentaires et à la restauration.
Une autre enquête de Pixpay, le compte dédié à la famille pour gérer l’argent de poche, sur les habitudes budgétaires des jeunes (mineurs et ado) révélait que le poste principal des jeunes est l’alimentation, ainsi que les vêtements. Donc pour en arriver à amputer ce budget, cela signifie que tous les autres ont déjà été réduits.
La poussée tarifaire entraîne une précarité alimentaire chez les plus fragiles
Le quotidien économique ajoute que cette chute de la consommation alimentaire inédite n’est pas sans conséquence en France :
- Puisque les salaires ne suivent pas la flambée des prix, les consommateurs sont contraints de modifier leurs habitudes de consommation : les quantités achetées sont réduites tandis que les enseignes et les produits moins chers sont privilégiés. Un tiers des ménages déclarent devoir limiter leurs achats alimentaires et d’autres produits essentiels. Les achats se font désormais au jour le jour. Plus de 16% des foyers favorisent dorénavant les achats de proximité pour limiter l’usage d’un véhicule.
- La flambée des prix alimentaires touche toutes les catégories. En juin dernier, un sondage IFOP de juin révèle que 53% des personnes interrogées sont contraintes de renoncer à l’achat d’un produit alimentaire de temps en temps ou souvent. 28% sont même obligées de sauter régulièrement un repas.
- Le choc affecte particulièrement les classes moyennes fragiles financièrement et qui sont maintenant obligées de se diriger vers les premiers prix, les marques distributeurs et les enseignes low cost.
- Dans les grandes distributions, les ventes reculent considérablement en volume, et ce, de plus en plus tôt dans le mois. Cela indique que les Français se privent de nourriture en attendant leur jour de paie.
- En 2020, les aliments les plus consommés par les Français sont les céréales, les viandes et le lait. Même si nous n’avons pas d’infos à ce sujet, cette répartition a certainement changé depuis.
- En 2022, les Banques alimentaires ont constaté une hausse de 9% des demandes d’aide.
Toutes ces révélations ne sont pas des plus réjouissantes.
Une difficulté à instaurer des politiques publiques pour contenir l’inflation alimentaire
Les Echos précise qu’il n’est pas si évident pour le gouvernement de trouver des solutions pour limiter l’inflation alimentaire. Les groupes de revenus, les tranches d’âge et les lieux de résidence présentent une très grande hétérogénéité.
Les tentatives d’aides avortées :
- L’idée d’un chèque alimentaire à destination des plus modestes à l’échelle nationale sera finalement remplacée par une expérimentation au niveau local l’an prochain.
- Le concept de paniers anti-inflation pour l’ensemble des distributeurs n’a pas abouti. Le panier anti-inflation ressemble au final plus à un coup de communication qu’à une véritable action. Son effet semble limité, même si en juin dernier les supermarchés annonçaient sa prolongation. Dès le départ, beaucoup se demandaient qui sortirait gagnant de cette loi Descrozaille, le consommateur ou la grande surface ?
Pour le moment, Bercy compte sur les fabricants pour prendre le repli des cours des matières premières agricoles en considération et faire en sorte que le consommateur en profite. A en croire les promesses du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, certains produits et références devront connaître une baisse de prix dès le mois de juillet. Mais à la place, l’Insee a déjà constaté une hausse de 12,6% des prix étiquetés des produits alimentaires en comparaison avec ceux de l’année dernière. Les industriels de l’agroalimentaire, de leur côté, cherchent des solutions pour nous faire acheter plus.
Comment se protéger de l’inflation qui ronge le budget des Français ?
La réponse n’est pas évidente car les prix ne dépendent pas des consommateurs. Ils subissent ces augmentations. La seule chose sur laquelle ils peuvent agir est leurs dépenses. Certaines dépenses sont importantes et inutiles, comme :
- Les frais bancaires, ils peuvent être réduits de 250€ par an en se multibancarisant ou en passant à la banque en ligne. Fortuneo est un bon exemple. 67% de ses clients ne payent aucuns frais et pour ceux qui en payent, c’est la banque la moins chère avec sa rivale Boursorama Banque.
- Les frais en assurance auto qui sont parfois exorbitants. Ici aussi, il est possible de réduire sa cotisation de 250€ par an. Avec notre simulateur en assurance auto (neuve ou occasion) on compare plus de 130 formules pour trouver celle qui vous correspond le mieux. Dans le pire des cas, si vous ne voulez pas changer, cela permettra d’ouvrir les négociations avec votre assureur pour payer moins cher et obtenir une ristourne.
- Les frais en assurance santé peuvent eux aussi être réduits. Une baisse de 36% est constatée par ceux qui utilisent notre simulateur, qui compare les formules de 35 assureurs en 2 minutes.
- L’assurance habitation qui ne cesse d’augmenter peut aussi profiter d’une baisse significative. Les acteurs traditionnels de l’assurance se sont mis à faire des efforts. Notre classement MRH le confirme il compare les offres des acteurs majeurs du secteur. Et on voit par exemple Groupama qui permet d’économiser 149€ en moyenne par an sur son assurance MRH.
- Agir sur son crédit et donc son niveau d’endettement est possible ! Que ce soit avec le rachat de crédit pour réduire les mensualités ou en changeant d’assurance emprunteur est possible. Cette dernière, l’assurance prêt, si elle est renégociée et surtout si elle passe par un vrai assureur au lieu de votre banque qui prend une marge dessus peut vous faire économiser jusqu’à 23 000 €.