Google met à niveau Bard, son chatbot IA, avec une myriade de nouvelles fonctionnalités et une accessibilité mondiale. C’est un pas de géant pour la technologie de l’intelligence artificielle conversationnelle.
Bard : disponible dans 40 langues !
Après une période de développement intense et des premiers mois de fonctionnement marqués par des difficultés, Bard semble prêt à tenir tête à son concurrent direct, le ChatGPT d’OpenAI. Cette amélioration substantielle de Bard a été dévoilée alors que la firme de Mountain View lance son produit dans 40 langues et dans plus de 230 pays et territoires. Bard est donc désormais disponible en français pour faciliter son utilisation à tous les francophones autour de la planète.
Lancé pour la première fois en mars aux États-Unis et au Royaume-Uni, Bard a traversé une phase de croissance et de maturation importante, culminant avec son déploiement à l’échelle mondiale. La sortie initiale a été suivie d’une expansion continue qui inclut maintenant tous les pays de l’EEA (European Economic Area) et le Brésil. Cependant, le lancement de Bard dans l’Union européenne a connu un retard en raison de préoccupations liées à la protection de la vie privée, une question résolue grâce à des consultations proactives avec des experts, des décideurs politiques et des régulateurs de la confidentialité.
Outre l’expansion géographique, Google a ajouté un ensemble de nouvelles fonctionnalités à Bard. Parmi celles-ci, une option de lecture à haute voix des réponses, disponible dans plus de 40 langues. Cette fonctionnalité permet aux utilisateurs d’écouter la prononciation correcte d’un mot ou d’entendre un poème ou un script, simplement en entrant une invite et en sélectionnant l’icône de son.
Bard : 7 nouvelles fonctionnalités
Une autre innovation notable est la capacité de Bard à répondre à des invites comprenant des images. Cette fonctionnalité a été dévoilée pour la première fois lors de la conférence Google I/O en mai et permet aux utilisateurs de demander de l’aide pour rédiger une légende amusante sur une photo ou pour obtenir des informations sur le contenu d’une image. Pour l’instant, cette fonctionnalité est uniquement disponible en anglais, mais Google prévoit de l’étendre à d’autres langues « bientôt ».
Parmi les autres nouveautés, citons la possibilité d’épingler et de renommer les conversations, de partager les réponses de Bard avec des amis, et de modifier le ton et le style des réponses de Bard. Ces fonctions visent à accroître la flexibilité et la personnalisation de l’expérience utilisateur. Par exemple, les utilisateurs peuvent désormais choisir entre cinq options de ton et de style pour les réponses de Bard : « simple », « long », « court », « professionnel » ou « décontracté ».
Bard : un début chaotique
Malgré ces améliorations substantielles, la route vers le succès pour Bard n’a pas été sans embûches. Dans ses premiers jours, Bard a été critiqué pour avoir fourni des réponses factuellement incorrectes avec des citations inventées, ce qui a conduit à des qualificatifs peu flatteurs tels que « pire qu’inutile » et « menteur pathologique ». De plus, des reportages ont révélé que les humains qui formaient Bard étaient souvent surmenés et sous-payés, ce qui a ajouté à la controverse entourant le chatbot.
Cependant, Google affirme que Bard s’améliore de manière mesurable, en particulier dans des domaines tels que les mathématiques et la programmation. Des extensions ont été ajoutées, y compris depuis les propres applications et services de Google ainsi que des partenaires tiers comme Adobe, augmentant ainsi la fonctionnalité et l’utilité de Bard.
Malgré un début difficile et une concurrence féroce, Google Bard a réussi à se frayer un chemin dans le paysage de l’intelligence artificielle conversationnelle. Avec une expansion mondiale et une gamme de nouvelles fonctionnalités, Bard semble prêt à tenir tête à des concurrents tels que ChatGPT d’OpenAI.
La question clé reste de savoir si Bard peut convaincre les utilisateurs de sa pertinence et de sa fiabilité. Si Google a réussi à répondre aux préoccupations en matière de confidentialité et à développer des fonctionnalités de personnalisation, la prochaine étape sera de prouver que Bard peut produire des réponses précises, utiles et informatives.
Avec la puissance de Google derrière lui, Bard pourrait bien devenir un concurrent sérieux dans le domaine de l’intelligence artificielle conversationnelle. Le temps dira si Bard peut transformer ses premières difficultés en une histoire de succès retentissant.
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