Si les taux d’intérêt continuent de s’envoler, ce n’est pas le cas pour du nombre de crédits immobiliers accordés. En effet, la production de crédits est en plein effondrement au point que cela ne donne plus envie d’acheter. D’après la Banque de France, les prêts accordés ont diminué de 40% ces derniers mois. Une tout autre étude se concentrant sur ce fait révèle le même résultat. La situation est inquiétante, les acheteurs ne sont plus aussi « chauds » qu’avant car ils n’ont simplement plus la capacité financière d’acquérir un bien immobilier. De quoi réveiller l’État qui passe à côté de nombreuses priorités.
L’accord de crédit connaît un calme plat
Le taux d’usure et les taux d’intérêt sont tenus responsables de la diminution du nombre de prêts accordés.
Octroi de Prêt : une chute de 40% pendant un an
Le secteur immobilier est toujours tourmenté. Alors que les taux d’intérêt poursuivent leur ascension (à 3,20% à ce jour contre 1,20% en janvier 2022), les ménages désirant acheter un bien immobilier continuent de broyer du noir. En effet, le nombre de prêts accordés a énormément chuté, au point qu’il est impossible de passer outre.
La production recule de -39,7% et le nombre de prêts de 40,1%. À ce sujet, le coût du crédit est sous les feux de la rampe. Avec l’augmentation spectaculaire des taux, s’engager au remboursement d’un crédit est un vrai parcours du combattant. D’autre part, on pointe du doigt le taux d’usure qui est un obstacle se dressant sur le chemin des redevables. Sans compter qu’il est compliqué d’obtenir l’accord pour un crédit immobilier. Sur une période d’un près de 40% des demandeurs sont rentrés bredouille.
Un gros passage à vide pour les acheteurs
Il y a de cela un an, près de 24 milliards d’euros de prêts ont été octroyés. L’ironie du sort, c’est qu’un an plus tard, seulement 15 milliards d’euros sont accordés.
La production poursuit sa chute libre, et continuera tant que les choses ne changeront pas. En conséquence, les acheteurs, de plus en plus froids, ne sont vraiment plus en position de force pour négocier.
La capacité d’achat est mise à mal au vu de l’augmentation des taux. Visiblement, la bascule n’est pas là et ne semble pas venir dans les mois qui arrivent. « À ceux qui sonnent le glas trop hâtivement d’une grande braderie des prix, nous en sommes loin. En ce début d’année, les vendeurs n’ont pas encore intégré les changements du marché », note Sévérine Amate, porte-parole de Guy Hoquet.
Crédit Immobilier et crise du logement : Il faut se préparer au pire
La situation n’est pas près d’évoluer. Elle peut même s’empirer.
Allons-nous suivre les pas de l’Allemagne ?
Notre voisin a vu son PIB reculer de 0,5% vers la fin de l’année 2022 et de 0,3% au premier trimestre 2023. Notre homologue allemand est même entré en récession.
Pour ce qui est de la France, les indices sont tout sauf prometteurs. Un pays qui ne peut pas emprunter est un pays qui stagne. Ceci dit, la situation dans laquelle se trouve l’Hexagone en ce moment ne fait que pousser ce dernier à suivre les pas de l’Allemagne : entrer en récession technique.
Et les acquéreurs alors ?
Pour les emprunteurs comme les acheteurs, le chemin de la sortie n’est pas au bout du tunnel.
Pour l’heure, la solution la plus proche est peut-être de s’éloigner des centres-villes pour trouver mieux, reste à savoir s’il y a des offres et si le trajet travail/maison est gérable. Les durs à cuire, quant à eux, vont acheter et croiser les doigts pour qu’une renégociation puisse avoir lieu lors de jours meilleurs. Sinon, la décision la plus sage, c’est d’attendre.