Les Français n’ont jamais gardé autant d’argent liquide chez eux. Ce choix est-il vraiment judicieux ? Bien que rassurante en temps de crise, la thésaurisation ne rapporte rien. Voici quelques idées pour faire fructifier son patrimoine financier.
Les Français restent très attachés à l’argent liquide et d’autant plus en temps de crise. Et ce, malgré l’utilisation croissante de la carte bancaire et autres paiements en ligne. Pour preuve, ils n’ont jamais détenu autant de cash à la maison. 275 milliards d’euros dormiraient sous le matelas ! C’est ce qu’a révélé une enquête réalisée par Opinionway pour AuCoffre. Cela représente un quart des billets en circulation en France d’après la dernière étude de la Banque de France publiée en octobre 2022, et quasi le double du déficit de l’État prévu en 2023. Pourquoi un tel choix, malgré les risques que cela comporte ?
Argent liquide à la maison : une épargne de précaution
Malgré le risque de vol, de perte ou de destruction via un incident naturel ou domestique, les ménages sont de plus en nombreux à conserver du cash chez eux, par précaution. D’autant plus que depuis peu, les banquiers regardent le niveau de cette épargne de précaution pour octroyer ou non un financement immobilier.
Argent liquide à la maison : une épargne liée à des craintes
Au lieu de déposer leurs deniers sur leur compte ou des livrets bancaires ou encore de les investir dans des placements financiers (assurance vie, SCPI, PEA..), les Français préfèrent se constituer un bas de laine. En cause, le contexte économique. Cette tendance de fond, qui devrait en théorie se réduire puisque nous utilisons de moins en moins d’espèces pour payer nos achats, augmente, en raison des craintes.
Argent liquide à la maison : une « forme d’économie de guerre » ?
Selon Jean-François Faure, président et fondateur d’AuCoffre, à l’origine du sondage, les épargnants « ont gardé en tête le souvenir de la crise de 2008 où les grandes banques sont venues frapper à la porte de l’État pour être sauvées. Conserver de l’argent caché à son domicile semblait alors une solution judicieuse en cas de faillite bancaire. Plus récemment, la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine ont ravivé cette peur sous de nouvelles formes. Avec la guerre en Ukraine, plus particulièrement, certains se rapprochent d’une forme d’économie de guerre. C’est une attitude assez mécanique ».
Perte de pouvoir d’achat, inflation, récession… Inquiets pour leur épargne et méfiants envers les organismes financiers, les foyers jouent la carte de la prévoyance. 32 % d’entre eux déclarent même vouloir retirer des fonds placés en banque.
Ainsi, d’après les résultats de l’étude, 14 % estiment que le moyen le plus approprié pour épargner de l’argent est de le conserver à son domicile. C’est plus que :
- L’assurance vie : 13 %
Mais tout de même moins que :
- L’investissement immobilier : 19 %
- Le Livret A : 27 %
Voici les plus grandes craintes évoquées :
- La faillite bancaire : 48 %
- La taxation des dépôts par les banques : 57 %
Thésaurisation domestique : gare à la dépréciation
Si conserver un petit bas de laine chez soi peut être rassurant en période d’incertitude économique et permet d’avoir recours à son argent immédiatement en cas de besoin, cet argent ne rapporte rien. Voici comment y remédier.
Épargne de précaution : comment la rémunérer ?
L’argent liquide que l’on amasse précieusement chez soi n’est pas rémunéré. Pis, il se déprécie sous l’effet de l’inflation, qui, à l’heure actuelle, ne cesse de grimper (+ 6 % en janvier 2023 évalue l’Insee). Cela vaut également pour les 550 milliards d’euros environ qui dorment sur les comptes courants. Pour en tirer parti, il peut être judicieux de diversifier vos placements. Il est important de distinguer les placements sécurisés et liquides comme les livrets qui rapportent peu, mais toujours plus que rien, des autres placements plus risqués.
D’un côté il y a donc les livrets règlementaires dont les taux sont fixés par l’Etat :
- Le taux du Livret A et du LDDS par exemple, est passé à 3 % le 1er février dernier, rendement le plus élevé depuis 15 ans !
- Quant au livret d’épargne populaire (LEP), qui peut être souscrit sous condition de ressources, son taux s’élève à présent à 6,1 % !
Argent et épargne : diversification et investissement
En plus des livrets, bien utiles pour se constituer une épargne de précaution sécurisée et disponible à tout moment, il peut être intéressant, pour booster son patrimoine financier, de placer une partie de ses économies dans, au choix :
- Une assurance vie ou un PER : Goodvest, qui propose des solutions d’épargne engagées pour l’environnement, assurent par exemple « des performances nettes de frais s’élèvent en moyenne à 7,6 % par an », nous confiait récemment le CEO, Joseph Choueifaty.
- Un livret P : cette solution d’épargne d’investissement en immobilier innovante et performante affiche un taux de 6 % par an sans frais, et est accessible dès 100 €.
- Des investissements multi-classes d’actifs : le club privé Go Insider propose différentes opportunités d’investissements, dans lesquels les associés investissent personnellement. Visée annuelle, 5 % à 20 % de rentabilité.
Attention, il est important de rappeler que tout investissement comporte des risques, plus ou moins modérés. Pour recevoir des conseils d’un expert immatriculé auprès de l’Orias, il est possible de contacter notre conseiller.