Inflation : nos PME se meurent. Un appel à l’aide avant l’irréversible

Publié le - Auteur Par Lucie -
Inflation : nos PME se meurent. Un appel à l’aide avant l’irréversible

Il n’y a pas que la flambée du prix de l’énergie ! L’explosion du prix des matières premières, elle aussi, met certaines entreprises sur la corde raide. Depuis quelques semaines, ces différentes hausses inquiètent les petits artisans, des augmentations auxquelles n’échappent pas les grandes surfaces. Ces aléas, résultant de mauvais choix politiques, ont entraîné des turbulences au niveau des chaînes d’approvisionnement et fait exploser le prix du pétrole. Ceci dit, il est difficile de donner tort à ces entreprises qui, vu les circonstances, se voient contraintes d’afficher des prix gonflés ces derniers temps. Regardons l’exemple d’une boulangère qui se demande comment faire perdurer son établissement.

Parce que l’électricité n’arrange pas les choses

Consommatrices d’énergie, les entreprises et les usines sont frappées par la flambée du prix de l’électricité.

Une augmentation accablante

Les chiffres battent leur record en France et dans toute l’Europe. En hausse depuis des années, le prix de l’électricité n’a pas fait que doubler ces derniers mois et celui du gaz a connu une hausse de 300%. Inévitablement, les entreprises mettent leur clé sous la porte sinon elles revoient leur prix. Une mise à jour qui ne changera sans doute pas la donne du fait que le prix de l’électricité a triplé.

Ceci dit, l’impact est palpable dans bien des entreprises dont le secteur d’activité requière beaucoup d’électricité. En première ligne, se trouvent les usines de production qui ne peuvent fonctionner sans la quantité d’énergie recommandée. Par ailleurs, on retrouve également les industries papetières, le secteur de la métallurgie et les PME comme les boulangeries qui peinent à engranger des bénéfices en ouvrant leur porte chaque matin.

Un appel à l’aide

Il n’y a pas que les ménages qui broient du noir. Les citoyens Français ont bénéficié d’un bouclier tarifaire. Les entreprises ont été moins chanceuses.

En effet, les aides adressées aux entreprises ne concernent pas tous les entrepreneurs qui s’étouffent profondément en ces temps de crises. En octobre, par exemple, des mesures ont été annoncées pour épauler les ménages comme l’aide de 100 euros pour les foyers qui gagnent moins de 2000 euros par mois. Mais une aide de telle sorte sera-t-elle conséquente pour une entreprise qui voit sa facture d’électricité tripler dans le mois et parfois multiplier par dix ? Qui plus est, le kilowattheure passera, à partir de janvier 2023, à 57,845 euros contre 9,672 euros pour le moment.

Revoir ses marges ou fermer sa porte ?

Certaines entreprises dont l’énergie représente l’une des plus grosses sources de dépenses se doivent de revoir leur prix et leur production pour ne pas voir la rentabilité chuter.

Des conséquences inéluctables

Un choix difficile et pourtant inévitable. Il est vrai que certains secteurs sont plus touchés que d’autres, mais la sinistrose concerne tout le monde.

Le dilemme est frappant entre revoir les prix affichés sur chaque produit et annoncer carrément la fin de l’aventure. Cependant, dans les deux cas, le parcours est complexe. C’est d’ailleurs le cas pour cette boulangère qui a fait ses marques à Toulouse depuis une vingtaine d’années. Dans un article sur le magazine Capital, on apprend qu’elle se voit contrainte de fermer sa porte après avoir reçu une notification de la part de son fournisseur d’électricité. Ses factures d’électricité seront encore une fois revues à la hausse très bientôt (multipliées par plus de 3) et même si, récemment, elle a annoncé une augmentation de 10 centimes sur les baguettes, cela ne va pas changer grand-chose.

Mais qui va acheter un pain à 10 euros ?

Après avoir été bousculée par la pandémie et les confinements, la PME doit aujourd’hui endurer la hausse du prix des matières premières à noter le lait, le beurre, le sucre et les œufs. Pour compenser cette flambée inévitable, elle se voyait contrainte d’augmenter le prix des pâtisseries et petits fours salés. Sauf que pour cette fois, elle ne pourra plus agir de la sorte. « La baguette, il faudrait peut-être qu’on la vende à 7 ou 10 euros… Qui va acheter le pain à un tel prix ? », explique-t-elle, perplexe. Elle affiche donc un acte de décès sur la façade de sa boulangerie pour expliquer qu’elle va devoir la fermer à contrecoeur.

 

Des conséquences irréversibles ?

Il ne s’agit ici que d’un exemple isolé, mais combien sont-ils en France à devoir faire face à ces choix cornéliens : fermer, licencier, augmenter les prix d’une manière irraisonnable, ne pas payer les fournisseurs … ?

Cette crise économique était annoncée depuis quelques mois par certains économistes comme Philippe Herlin qui dénonçait de mauvais choix politiques. Les répercussions ravageuses sur l’activité des entreprises entraînent avec elle un système de domino qui peut faire sombrer la France dans une situation de crise économique extrême. En perdant nos PME, nous perdons des emplois, des ménages qui sont des consommateurs à leur tour …

Par Lucie

Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.

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