Si selon une étude Ipsos pour Vinci Autoroutes « 6 Français sur 10 considéraient en 2022 qu’un véhicule électrique serait adapté à leurs déplacements », certains points semblaient pourtant dès le départ particulièrement les inquiéter. En 2024, beaucoup parlent d’un échec de ce mode de déplacement qui nous a été tant promu par le gouvernement et les médias qui n’ont pas joué leur rôle d’impartialité.
Détails et suivi des tendances.
De nombreux phénomènes expliquent la baisse des ventes :
- Changements sur les primes à l’achat : bonus écologiques.
- Constat à l’usage que faire un trajet long n’est pas évident : temps de recharge, disponibilité des bornes…
- L’argument du prix d’un plein n’est pas tant significatif : le coût des recharges ne fait qu’augmenter et le temps passé rappelle la fameuse expression « le temps c’est de l’argent ».
- Le marché de l’occasion est un bocal à requins : où l’état de la batterie est la clé de voute.
- Le coût de réparation en cas de choc sur la batterie est un gouffre financier…. Voici d’autres éléments à prendre en considération.
Les bornes de recharge dans les logements collectifs : une galère !
La disponibilité des bornes de recharge dans les logements collectifs en France reste un défi majeur, entravant l’adoption généralisée des véhicules électriques.
Avec seulement 3,11 % des immeubles équipés de bornes de recharge, soit 8 383 immeubles au premier trimestre 2024, la situation demeure alarmante. Pourtant les logements collectifs, représentent en France près de la moitié des habitations en France.
Bien que ce chiffre soit en augmentation, le processus d’installation, souvent laborieux et long, nécessite des démarches administratives étendues. La solution collective émerge, mais avec des défis persistants, malgré les incitations gouvernementales et les progrès réalisés par certaines initiatives.
Un rappel de ce qu’il se disait en 2022 sur la voiture électrique
L’électromobilité séduit de plus en plus les Français. Les aides de l’Etat, le rabattage médiatique et la menace d’interdiction de vente de véhicule thermique expliquent cela. Cet attrait qui leur paraît pertinent est renforcé par le contexte actuel d’inflation et de la flambée des prix du carburant. Les ventes de véhicules électriques neufs ont ainsi bondi de 30 % sur les 8 premiers mois de 2022. D’après une étude Ipsos réalisée en septembre 2022 pour Vinci Autoroutes, il existe néanmoins « encore un frein financier à l’achat d’un véhicule électrique ». Mais, « 22 % des Français interrogés ont déjà pu le tester et 11 % déclarent en conduire un, que ce soit régulièrement ou occasionnellement », peut-on lire dans le rapport.
Voiture électrique : plus de la moitié des Français se projette
Plus de la moitié des Français interrogés disent se projeter au volant d’un véhicule électrique dans les 5 ans à venir. En même temps, tout est fait pour. On donne l’impression qu’ils ont le choix, mais il est très fortement orienté. C’est un passage en force à ce nouveau mode de transport.
Voiture électrique : 1 Français sur 5 envisage d’en acheter une
Dans le détail, près d’1 Français sur 5 (soit 18 % et même 25 % chez les moins de 35 ans) assure vouloir acquérir un véhicule électrique dans les 5 prochaines années. Plus d’1 sur 3 (35 %) affirme y réfléchir.
6 Français sur 10 estiment à présent que la voiture électrique est parfaitement adaptée à leurs déplacements. Ils jugent même qu’il n’y a que « peu ou pas de différences d’usage aujourd’hui par rapport à un véhicule thermique, sauf pour faire le plein ou partir en week-end ou en vacances », note Ipsos.
Voiture électrique : une majorité des propriétaires ne repassera pas au véhicule thermique
Les propriétaires de voiture électrique semblent pleinement satisfaits de leurs choix (91 %). 89 % d’entre eux indiquent d’ailleurs que « l’adoption de l’électromobilité s’est passée facilement ». Une majorité d’entre eux, convaincus par les bénéfices financiers et environnementaux de la mobilité électrique, n’envisagent donc plus de revenir au véhicule thermique. 44 % pensent que l’utilisation d’une voiture électrique leur permet de réaliser des économies et de préserver leur pouvoir d’achat. Pour 62 %, elle assure le même niveau de sécurité et de sérénité (53 %). 76 % des propriétaires actifs se servent « systématiquement » ou « souvent » de leur voiture électrique pour se rendre au travail, et 80 % pour aller faire leurs courses.
Parmi ceux ne roulant pas encore en véhicule électrique, « 1 sur 2 reconnaît d’ailleurs que la hausse des prix du carburant est susceptible de l’inciter à sauter le pas », détaille Ipsos.
L’électromobilité n’a toutefois pas que des points positifs… Nous devions tempérer cette étude un peu trop orientée peut-être ?
Voiture électrique : diverses sources de préoccupations
Si les Français se tournent indéniablement de plus en plus vers l’électrique, une autre étude menée par Opteven, Moba et YouGov en octobre dernier pointe leurs plus grandes préoccupations.
Voiture électrique : top 3 des sujets d’inquiétudes
Bornes de recharge, autonomie, capacité de la batterie… De nombreux propriétaires de véhicules électriques constatent « que la capacité de leur batterie diminue depuis l’achat de leur véhicule, soit près de 50 % », pointe le rapport Yougov, Moba et Opteven. Usure, autonomie, recyclage… 69 % y portent ainsi une attention particulière. Plus inquiétant, « plus de la moitié ne connaissent pas la durée de garantie de leur batterie ». Voici les éléments qui les tourmentent le plus.
- Une faible autonomie (< 20 %) pour plus de 50% des propriétaires
- Un trajet long ou inconnu
- Des bornes hors service
Quant aux propriétaires de véhicules électriques de plus de 2 ans, ils sont plus inquiets de rencontrer des bornes hors service. En effet, « 52 % des propriétaires interrogés ont rencontré un problème lors de leur recharge, principalement sur un lieu public ou leur lieu de travail », énonce le rapport. Les problèmes de charge sur les bornes individuelles doubleraient, après un an d’ancienneté, selon les automobilistes.
Top 3 des pannes les plus fréquentes sur les véhicules électriques
Comme toute voiture utilisée au quotidien, la voiture électrique nécessite un entretien. « Contrairement aux idées reçues, elle semble tomber en panne aussi fréquemment qu’un véhicule thermique », avertissent les auteurs du sondage. Et cela a un coût. En raison de l’inflation, le coût moyen des réparations des véhicules a augmenté de 8 % en 2022 et de plus de 10 % sur les véhicules électriques.
Voici, toujours selon le rapport, les pannes les plus fréquentes :
- Chargeur de batterie à haut voltage
- Batterie 12V
- Faisceau de câbles haut voltage
Pour pallier ces dysfonctionnements et répondre à ces nouveaux besoins, les acteurs spécialisés en assistance et garantie automobile développent une gamme de services dédiés aux véhicules électriques. Remplacement de la batterie électrique, prise en charge d’un remorquage vers la borne disponible la plus proche, carte de recharge… Cela suffira-t-il à rassurer les Français ?
De votre côté, pensez bien à assurer votre véhicule. Les assurances de e-car augmentent. Mettre votre assureur en concurrence devient essentiel pour conserver le prix le plus attractif.