Après avoir changé de dirigeant, Orange bank prolonge les offres promotionnelles pour convaincre les nouveaux clients. Et pourtant, l’opérateur télécoms envisagerait de céder sa banque sur mobile.
Orange cherche à assurer l’avenir de sa filiale bancaire
Près de 5 ans d’existence sur le marché de la banque sur mobile, le groupe Orange dirigé par Christel Heydemann tente de trouver une issue pour Orange Bank. L’information vient de Les Echos.
La Telco banque cumule les dettes
Pour Orange Bank, l’aventure a commencé avec quelques difficultés en 2017. Au tout début, il s’agissait d’une entreprise lancée en collaboration avec Groupama. Après 4 années de partenariat, l’opérateur télécoms rachète finalement la totalité des parts de l’assureur et devient le seul actionnaire de la banque digitale. En 2021, cette dernière a voulu ouvrir son capital social. Mais l’opération financière n’a finalement pas abouti.
En 5 ans d’existence, les offres se sont pourtant enrichies pour séduire les clients particuliers et les professionnels. Ils sont d’ailleurs aujourd’hui près de 1,9 millions à lui faire confiance. Les services de la banque mobile se sont également exportés à l’international, notamment en Espagne. Mais la Telco banque est actuellement de plus en plus endettée. La perte s’élève à ce jour à plus de 880 millions d’euros.
Le projet de vente de nouveau sur les rails
Dernièrement, les évènements se sont bousculés chez la banque sur mobile. Après une augmentation de capital de 230 millions d’euros, elle a également vu l’arrivée d’un nouveau Directeur général en la personne de Stéphane Vallois. D’ailleurs, la mission de celui-ci a été de poursuivre le développement de l’entreprise et de conquérir la rentabilité d’ici 2024.
Mais face à un gouffre accumulé en 5 ans, l’opérateur télécoms serait actuellement en train de réfléchir sérieusement à se séparer de sa filiale bancaire. Le journal d’informations économiques a même précisé que des sources concordantes ont révélé que le groupe a déjà donné mandat à la banque d’affaires Lazard afin de mener à bien le projet.
Orange réfléchit à toutes les possibilités pour sa banque mobile
Pour le moment, Orange n’a fait aucun commentaire sur le mandat en question. Cependant, Les Echos précise que le groupe envisage actuellement toutes les opportunités pour développer les activités de sa filiale bancaire et maintenir sa croissance.
Les schémas envisagés
Le marché bancaire d’aujourd’hui est marqué par une très forte concurrence. Pour donner un nouveau souffle à sa filiale, la société de télécommunications serait encore en train de réfléchir à toutes les opportunités. Les Echos précise d’ailleurs que les schémas sont en réalité plus ouverts. Il pourrait notamment choisir entre une cession, une participation minoritaire, une joint-venture, un partenariat de distribution, commercial ou bien technique.
Quoi qu’il en soit, la source consultée par le quotidien d’information a précisé que le groupe espère trouver la meilleure issue pour sa branche bancaire. Après l’échec de l’ouverture de capital de l’année dernière, il souhaite à coup sûr aller jusqu’au bout de son projet.
Les acquéreurs potentiels
Les cessions font partie de la vie d’une entreprise. D’ailleurs, chaque année plus de 185 000 sont à vendre en France d’après BPCE L’Observatoire. Mais le marché de la reprise d’entreprise n’est pas si important selon BPI France. Seulement 51 000 changent finalement de main.
Pour Orange Bank en particulier, les bruits de couloirs parlent d’un rapprochement avec Boursorama Banque. Cette banque en ligne réputée pour ses frais les plus attractifs du marché chercherait à renforcer davantage sa base de clientèle déjà riche de 4 millions d’utilisateurs. Selon Les Echos, le groupe BNP Paribas pourrait aussi figurer parmi les prétendants.
La question est alors de savoir quel sera l’avenir de la banque mobile tellement simple tellement mobile. Aura-t-elle besoin d’un repreneur ou rencontrera-t-elle un sursaut. Pour le moment, les clients n’ont pas à s’inquiéter tout continue normalement. A titre informatif, seule Fortuneo est rentable dans ce secteur. Être dans le négatif est donc une normalité pour ces acteurs.