En fin de compte, il n’y a pas que le pouvoir d’achat qui est perturbé par l’inflation, les frais bancaires, eux aussi, ne sont pas exempts de la flambée des prix. Comme chaque année, l’Observatoire des Tarifs Bancaires qui est chargé de publier l’évolution des tarifs proposés par les banques a récemment sorti les tendances de cette année. Les graphiques sont surprenants, les particuliers sont contraints de changer de mode de paiement. Plutôt que d’utiliser les services bancaires classiques, certains utilisateurs préfèrent effectuer un retrait une bonne fois pour toutes et utiliser du liquide dans la vie quotidienne.
Des petits pourcentages qui alourdissent la note
Sur les 14 services bancaires facturés classiques, 5 ont augmenté leurs tarifs cette année selon l’OTB.
Pour un virement SEPA réalisé en agence
« Les virements occasionnels externes [vers un compte dans une autre banque, NDLR] réalisés via internet sont gratuits dans quasiment tous les établissements du panel », souligne l’observatoire. Cependant, tout le monde ne navigue pas sur la toile. Ce qui veut dire que les perspectives sont bien plus coûteuses pour ces personnes qui préfèrent encore se rendre en agence ou passer par leur banquier, qu’il s’agisse d’un virement ou d’un retrait. « Au 5 janvier 2022, aucune banque à réseau ne propose la gratuité sur les virements en agence », affirme l’OTB.
Cela ne nous choque pas, puisque le travail humain a un coût.
Depuis le début de l’année, un virement réalisé en agence peut engendrer des frais pouvant aller jusqu’à 4,55 euros, une augmentation équivalente à 3,35%.
Pour les frais de tenues de compte actif
Quels que soient les principes de la banque, cette dernière se doit de retirer une somme pour gérer les flux d’argent dans les comptes bancaires. « Au 5 janvier 2022, onze établissements dont six banques en ligne pratiquaient la gratuité du service.
Du 31 décembre 2021 au 5 janvier 2022, le tarif moyen pondéré a enregistré une hausse de 0,84 euro (+4,33%) passant de 19,39 euros à 20,23 euros », affirme l’OTB.
Une hausse modérée sur les cartes bancaires
Certaines cartes bancaires ne sont pas non plus épargnées par cette hausse.
Les cartes bancaires à autorisation systématique
Celle-ci s’avère être la troisième hausse dépassant le plafond symbolique de 2%. « +2,09% (+ 0,64 euro) pour la cotisation annuelle d’une carte de paiement à autorisation systématique », souligne l’Observatoire des Tarifs Bancaires sachant qu’une augmentation de 0,61 euro a déjà eu lieu l’année dernière.
Parmi plus de 100 banques analysées, rien que 8 proposent la carte à autorisation systématique gratuitement. Pour le reste, le service est facturé entre 16 et 48 euros, selon le rapport communiqué par l’observatoire.
Ce moyen de paiement est poussé par les acteurs du digital. Ainsi, aucun découvert n’est possible. Cela permet de protéger le client des agios et autres commissions d’intervention mais aussi la banque des mauvais payeurs.
Pour les cartes à débit différé
Les cartes de paiement à débit différé n’échappent pas non plus à la règle.
Les Français préfèrent généralement ces cartes au débit reporté. Mais les banques ne l’entendent pas de la même oreille. C’est un risque pour elles. Cette année, les frais bancaires liés à ce service ont connu une légère hausse de 0,34 euro, ce qui revient à 0,81% d’augmentation.
Les banques en ligne ne font pas forcément payer ce service mais demandent un salaire minimum pour couvrir les risques d’impayés.
Pour les cartes à débit immédiat
Certains experts ont affirmé que si l’augmentation des frais liés aux cartes à débit immédiat (+1,19%) est plus importante, c’est sans doute pour inciter les clients à troquer les leurs pour une carte à débit différé.