Alors que la France n’a pas encore pu digérer la pandémie et la flambée des prix, voilà que le secteur immobilier, lui aussi, menace de perturber l’économie française. Depuis le début de la crise sanitaire, il est presque impossible de trouver un appartement à louer, et ce, dans toutes les régions de l’Hexagone. Aujourd’hui encore, la pénurie se fait sentir, pourtant l’achat de biens reste plébiscité. Cette frénésie immobilière suscitant de nombreuses réactions de la part des locataires reste une problématique majeure pour les habitants de la Grande Nation.
Trouver un appartement à louer : mission impossible !
Les propriétaires ne promettent plus rien. C’est désormais compliqué d’autant que les bailleurs ne postent plus d’annonces sur internet.
Un marché au bord d’une pénurie
La faiblesse de l’offre face à la demande est historique en cette période de rentrée. En effet, seulement 27% des annonces portent sur la location de logement, le reste concerne les biens à la vente. Surprenant, voire même choquant, on a constaté une baisse considérable de 10 points face à l’indicateur mesuré avant le début de la pandémie. L’achat immobilier, quant à lui, connaît un réel succès après les confinements successifs.
Les régions les plus impactées
Cette chute libre touche en général tout le territoire français. Toutefois, certaines régions sont complètement étouffées alors que la situation est de plus en plus critique. En Provence-Alpes-Côtes d’Azur, en Bretagne et en Pays de la Loire, on compte en moyenne 8 biens en vente pour 2 à louer. Entre Saint-Jean-de-Luz, Biarritz et Anglet, on recense plus de 200 candidatures pour une seule annonce. Bien qu’elle s’en sorte un peu mieux par rapport aux autres, la région Grand Est se vante d’un ratio de 30% en matière d’annonce de location contre 70% en vente.
Pourquoi ce chamboulement ?
Tout revient sur le gel des loyers ! Si les propriétaires ont décidé de ne plus louer leurs biens, c’est tout simplement parce que le marché locatif n’est plus rentable pour eux. Cette situation n’est tout autre qu’un effet pervers de la loi climat, et cela, le gouvernement ne l’a pas vu venir.
Rappelons qu’à compter du 1er janvier 2023, les logements classés F et G qui sont estimés énergivores ne peuvent plus être loués. Pourtant, ce contexte touche plus de 7 millions de logements en France, c’est-à-dire presque tous les biens à louer sur le territoire français. Les propriétaires, par crainte de mal louer, décident alors de se séparer de leurs biens.
Les mesures prises face à cette dégradation
De nombreuses organisations se sont serrées les coudes pour trouver une alternative à cette situation. Le secteur de la location saisonnière est pointé du doigt.
Que dit la réglementation ?
Afin de rééquilibrer ce secteur qui vacille de temps à autre, un certain nombre de mesures ont été pris depuis quelques semaines. À partir du début de l’année prochaine, il sera interdit pour un propriétaire de louer plus de deux meublés saisonniers. Auparavant illimitée, l’autorisation n’est désormais valable que trois ans.
Néanmoins, cet usage dépendra essentiellement du règlement de copropriété, dans le cas d’une résidence. Le seuil de deux logements est négociable à condition que le propriétaire accepte de louer un logement à l’année pour chaque meublé saisonnier de plus.
Un partenariat avec Airbnb
La Ville de La Baule a récemment annoncé un partenariat avec Airbnb pour rétablir cette saturation accablante du marché locatif. « Le message a été entendu par l’un des principaux acteurs de ce secteur économique, la société Airbnb » souligne Franck Louvrier, Maire de la Ville de La Baule-Escoublac. La plateforme, quant à elle, explique qu’il s’agit d’un partenariat unique en France. Dans ce contexte, toute annonce de location meublée saisonnière non autorisée par la municipalité sera automatiquement bloquée par Airbnb.