Leader des services de paiement fractionné, Klarna est une alternative au crédit travaillant avec les marques les plus connues du monde. Plus sûre, elle permet de faire des achats en ligne en toute liberté et de répartir le paiement en 3 tranches. Très fructueuse, cette entreprise a pu dépanner plus d’un million de Français depuis sa création en 2015. Cependant, les nouvelles ne sont pas toujours bonnes pour la Fintech. En un an, les nuages noirs se sont cumulés et la société se voit perdre de plus en plus ses valeurs.
Klarna rencontre des difficultés
Le spécialiste suédois du paiement fractionné se vide chaque jour les poches et a vu ses pertes nettes presque quadrupler depuis le début de l’année 2022.
Paiement fractionné : l’apparition d’une concurrence agressive
La montée des concurrents est aussi suborbitale que le succès du paiement fractionné. Très vite, les établissements bancaires ont compris que le concept tournait autour du crédit à la consommation. C’est à ce moment que les risques et les pertes ont frappé à la porte du géant du BNPL (Buy Now Pay Later). Depuis plusieurs semaines, Klarna affirme s’éloigner de plus en plus de la moyenne enregistrée dans le secteur du crédit à la consommation.
Une situation de plus en plus critique
Confiante, Klarna annonçait, il y a six mois viser, une valorisation de 60 milliards de dollars. Après un investissement massif de la prestigieuse banque Softbank, la valeur de Klarna dépassait de loin celle des plus grands établissements bancaires européens. Aujourd’hui, elle affirme avoir perdu 85% de sa valeur, celle-ci a atteint un record de 41,6 milliards de dollars l’année dernière.
Les effets des conflits géopolitiques
Au cours des six derniers mois, la licorne a opéré dans un environnement très différent, a souligné dans une lettre aux actionnaires Sebastian Siemiatkowski, le PDG de Klarna. En effet, le système économique de Klarna repose sur des taux bas. Malheureusement, la guerre russo-ukrainienne ayant engendré un ralentissement économique, il est plus difficile pour le leader du BNPL de rester sur cette politique.
Les conséquences des pertes inopinées de Klarna
Alors que le monde a eu du mal à respirer en ces temps de crise, Klarna quant à elle a surfé sur la vague Buy Now Pay Later pendant la pandémie, atteignant une valorisation de plus de 40 milliards de dollars. Cette année, l’entreprise est contrainte de lever des fonds avec une forte décote.
Licenciement de 10% de ses employés
Au vu de ces difficultés persistantes, Klarna est contrainte de réduire son effectif. Il y a un mois de cela, le patron du champion suédois du paiement fractionné a rendu publique la liste des 10% licenciés sur 65 000 employés. La dégradation de la situation économique force l’entreprise à arrêter la collaboration avec 700 travailleurs répartis dans plusieurs pays de l’Europe.
Cette initiative a pour optique d’attirer d’éventuels employeurs aux salariés remerciés (commerciaux, développeurs, experts en marketing…) afin de pallier cette conjoncture économique en plein effondrement.
Un recours aux levées de fonds
Face à cette situation, cette société suédoise est contrainte d’annoncer prochainement l’arrivée de nouveaux fonds. Parmi eux figure l’OIRPC ou Office d’Investissement du Régime de Pensions au Canada. Selon Sky News, cette levée de fond valoriserait l’entreprise à environ 6 milliards de dollars alors que cette dernière frôlait les 40 milliards il y a deux ans.
Par ailleurs, les médias économiques ont souligné que les partenaires existants tels que Silver Lake et Sequoia ont également pris part à cette initiative. Quant à Softbank, qui jusqu’à aujourd’hui reste silencieux, n’a pas encore affirmé sa participation au nouveau tour de table.