Des banques à la conquête du métavers
Du potentiel à exploiter avec le métavers
Bien que le métavers laisse perplexes de nombreuses institutions, certaines décident de franchir le pas. Parmi les grandes banques figurent Standard Chartered, HSBC et JP Morgan. Il y a également d’autres noms moins connus qui ont acquis des « terrains » dans le métavers.
En fait, quelques banques voient du potentiel dans le métavers. De grandes enseignes, par exemple, considèrent ce monde numérique comme une manière de faire état de leur capacité à suivre la tendance.
Quant à François Pannecoucke, un agent général AXA, il considère le métavers comme un outil pour améliorer et enrichir sa relation avec ses clients. Pour lui, c’est aussi un outil qui complète la version physique de son agence.
Du réel au numérique pour les banques
En fait, François Pannecoucke est le dirigeant d’une agence à Bully-les-Mines, en France. Il a ouvert une version numérique de sa banque ce mois de mars sur Gather, une plateforme similaire à The Sandbox. Sur cette plateforme, l’agent général AXA reçoit la visite de clients ainsi que de prospects.
Pour la création de son agence « métavers », Monsieur Pannecoucke n’a pas fait les choses à moitié. Il a décidé de créer un lieu avec une ambiance chaleureuse et un décor conforme à l’agence physique.
Selon le dirigeant, la « méta-agence » présente tout de même une grande différence par rapport à son agence en France. Le profil type des visiteurs est, tout d’abord, radicalement différent.
D’après ses déclarations, il fréquente essentiellement des passionnés en informatique lorsqu’il est dans l’univers numérique. Outre leurs métiers ou passions, les besoins et les préoccupations des deux catégories sont de même différents.
Le métavers : un avenir encore incertain pour les banques
Si des banques sont assez optimistes face au phénomène qu’offre le métavers, d’autres sont plus sceptiques.
Aucun réel avantage selon de grandes banques
Le président de France Fintech, Alain Clot, a exprimé un avis très tranché sur le sujet. Selon lui, le métavers propose encore des applications extrêmement restreintes. Il considère même ce monde virtuel comme étant un laboratoire dans lequel peu de banques osent s’aventurer. Cette exploitation s’apparenterait plus à une stratégie marketing à l’heure actuelle. D’ailleurs, plusieurs analystes partagent le même point de vue qu’Alain Clot.
En outre, les grandes enseignes françaises préfèrent également la sureté. D’autant plus qu’elles n’ont aucun intérêt immédiat et concret à exploiter le métavers. C’est du moins ce qu’a affirmé Thomas Rocaful qui est le directeur associé au cabinet Sia Partners.
L’attention rivée vers le monde numérique
Bien que les dirigeants ne souhaitent pas s’engager dans le métavers, ils restent attentifs aux futures évolutions dans ce domaine. Ils sont même curieux au point de s’essayer à des réunions dans ce monde numérique.
Néanmoins, le choix de la sûreté reste compréhensible puisque ce monde s’attache de près aux cryptomonnaies. Sans oublier les problèmes de régulations qui restent relativement présents. Les récents désastres autour de ces monnaies numériques ont sûrement conforté certains dirigeants dans leur choix.
Malgré ces doutes et ces incertitudes, les banques pionnières demeurent pleines d’assurances. JP Morgan a, par exemple, assuré dans un rapport que le développement et la réussite du métavers reposeront sur la finance. Ainsi, de la mise en place d’un écosystème financier à la fois flexible et robuste dépendra la pérennité du monde virtuel.
Finalement, c’est le temps qui apportera une réponse à la question sur l’avenir des banques dans le métavers.
Lucie est rédactrice sur ComparateurBanque.com depuis le début. Elle aime tester les offres et partager son expérience. Elle a aussi d'autres casquettes dans l'équipe.